Premiers contacts avec Jody Jenneker
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Arrivé à Dijon en provenance de la Province du Natal Sharks (Afrique du Sud) à l’intersaison, Jody Jenneker nous raconte son premier match. DIJON-SPORTnews.fr a voulu connaître le ressenti de ce talonneur sud-africain de 27 ans. Il nous raconte son expérience en exclusivité.

DIJON-SPORTnews : Jody, tu viens de jouer ton premier match sous les couleurs de Dijon (voir notre article), quelle est ta première impression ?
Jody Jenneker : “D’abord, je trouve que les joueurs sont plutôt costauds pour ce niveau (ndlr : la Fédérale 1 est la 3ème Division au niveau national). Chez moi en Afrique du Sud, plus le niveau est bas dans les divisions, moins les joueurs sont épais ! Saint-Étienne avaient de solides gars. Mais cela ne nous a pas perturbé pour faire notre boulot sur le terrain.”
DSn : Combien de temps as-tu joué et à quel poste ?
JJ : “Je suis rentré en jeu à la mi-temps. J’ai joué 40 minutes au poste de talonneur.”
DSn : Parle-nous du niveau global du match. Est-ce différent de ce que tu vivais dans ta province du Natal Sharks ?
JJ : “Avant de rejoindre Dijon, tout était plus rapide, plus intense et plus physique au niveau auquel je jouais. Donc pour moi c’est mieux, car je peux accomplir plus de travail sur le terrain pour mon équipe grâce à cette intensité différente.”
DSn : La communication n’a pas dû être facile. Comment ça s’est passé pendant le match ?
JJ : “J’ai réussi à faire face à ce problème et à comprendre plutôt bien car nous avons beaucoup communiqué et travaillé dur à l’entraînement. Et ça s’est senti sur le terrain. Mes coéquipiers et le staff ont beaucoup facilité mon adaptation comme je ne parle pas français. Leur aide me permet de comprendre l’essentiel de ce que j’ai besoin de savoir et de ce que je dois faire sur le terrain.”

DSn : As-tu eu l’occasion de délivrer quelques plaquages comme ceux que tu fais à l’entraînement à Dijon ?
JJ : “La défense, c’est ce que je préfère au rugby ! Être impliqué dans le jeu, et faire de gros plaquages. Malheureusement, contre Saint-Étienne, la façon dont la partie s’est déroulée ne m’a pas laissé l’opportunité de le faire. Mais la saison n’a pas encore commencé, et j’espère que j’aurai beaucoup de plaquages à faire cette année avec le Stade Dijonnais !”
DSn : Comment ça s’est passé au niveau de la mêlée ?
JJ : “Au départ, notre mêlée manquait de stabilité, vu que c’était seulement notre premier match ensemble. Mais au fur et à mesure de la rencontre, ça a été bien mieux. D’ailleurs, sur une mêlée 5 mètres de leur ligne, notre pack était gonflé à bloc et nous les avons fait reculer jusque dans l’en-but ! Résultat, nous avons obtenu un essai de pénalité. Tous les avants ont été bons sur ce match.”

DSn : En Afrique du Sud, vous avez la réputation d’être durs dans les regroupements. Comment étaient les rucks ?
JJ : “Pour être honnête, vu la taille des gars de Saint-Etienne, je m’attendais à beaucoup plus de présence physique. Leur gabarit ne s’est pas ressenti plus que ça sur les regroupements. On était bien plus en forme sur cette rencontre. On veut produire un jeu rapide, mais les sorties de balles étaient trop lentes et ne nous ont pas permis de le faire. Il s’agit de régler des petits détails techniques mais les coachs vont nous faire progresser la-dessus.”
DSn : L’arbitrage est-il différent ?
JJ : “L’arbitre ! Qu’est-ce qu’on peut dire… Ce n’est jamais la personne préférée sur le terrain (rires) ! Mais il n’a pas été mauvais. Il a été équitable malgré quelques erreurs. Mais qui n’en a pas fait sur ce match ?!”
Après avoir côtoyé des joueurs sud-africains comme John Smit, BJ Botha, AJ Venter ou encore Ryan Kankowski avec le Natal Sharks, nul doute que Jenneker a de l’expérience à revendre ! Il sera certainement une animation majeure du Stade Dijonnais cette année. Le talonneur dijonnais apportera un plus dans l’intensité physique, une qualité typiquement sud-africaine !
Intéressant !
Je ne savais pas qu’on recrutait international au Stade Dijonnais :)
A découvrir sur les terrains !
Bel interview.