Younousse Sankharé : “Paris, c’est chez moi !”
Prêté la saison passée au DFCO par le Paris-Saint-Germain, Younousse Sankharé a été un des artisans dans la montée du club en Ligue 1. Après avoir fait un bref retour dans son club de toujours à l’intersaison, il a signé un contrat de trois ans avec le promu bourguignon. Vice-capitaine dijonnais, Younousse Sankharé est une des pièces maîtresses de Patrice Carteron. Il nous parle du match qui l’attend dimanche et de ses retrouvailles avec le PSG.
Ce retour au Parc des Princes, ça va forcément être particulier ?
YS : “Oui ça fait plaisir, il va y avoir des anciens collègues à moi.”
Et puis les nouveaux aussi : Pastore, Gameiro, Menez… ?
YS : “Oui c’est clair, après c’est des joueurs que je n’ai pas eu la chance de connaître.”
Il y a encore des joueurs avec qui tu es proche ?
YS : “Oui il y a Mamadou Sakho, Jean-Christophe Bahebeck, Neeskens Kebano, Clément Chantôme et le staff… Tout le monde en fait, c’est ma maison là-bas !”
Tu es parisien ?
YS : “Oui, j’ai tout fait là-bas. J’y suis arrivé à 11 ans. Mes frères étaient supporters de Paris. Paris c’est chez moi !”
Quels sont les premiers joueurs qui t’ont marqué quand tu es arrivé ?
YS : “Quand je suis arrivé au PSG, il y avait Okocha, Ronaldinho, Arteta, Luccin, Anelka… Il y avait du monde ! C’était le Paris de maintenant, le Paris où il n’y avait que des stars.”
Quand tu vois ce que c’est maintenant tu as un peu des regrets de ne plus y être ?
YS : “J’ai fait ce que j’avais à faire la-bas. C’est un honneur d’y avoir joué. Quand je vois le Paris de maintenant, ça me fait plaisir car c’est le club de la capitale. Pour moi, c’est logique que les Parisiens soient là où ils sont. C’est un grand club.”
Il y a un peu de revanche dans l’air ? On sait que les relations avec Kombouaré n’étaient pas très bonnes à la fin…
YS : “Non, il n’y a aucune revanche, aucune rancune. J’ai toujours aimé ce club et j’ai toujours aimé les gens qui y sont. Après on ne peut pas s’entendre avec tout le monde, mais dans l’ensemble c’était bien.”

Qu’est-ce que tu vas faire si tu croises Antoine Kombouaré ?
YS : “Bonjour ! Ou peut-être une accolade (rires) ! Non je rigole. C’était mon coach et je lui dois le respect. Malgré tout, il faut que je lui dise bonjour, c’est la moindre des choses.”
Est-ce que tu as vécu une préparation particulière cette semaine ?
YS : “Je suis heureux de retrouver mes anciens collègues, après ça va être un match particulier. Il faudra le jouer comme un match normal. Il faudra ‘limiter la casse’ et pourquoi pas faire un nul là-bas.”
Ta famille va venir te voir ? Ils seront pour Paris ?
YS : “Oui, il y aura toute ma famille, mais elle sera pour Younousse !”
Comment mieux gérer les deuxièmes mi-temps ?
YS : “Notre problème il est surtout mental. C’est un pêché de jeunesse. On se dit à la mi-temps que le résultat est acquis, alors que nous n’avons rien gagné. Sur ce niveau-là il faut qu’on progresse vachement parce que la Ligue 1, ça ne pardonne pas.”
Vous comptez sur les retours de garçons expérimentés comme Meïté ou Varrault pour améliorer ça ?
YS : “L’apport d’Abdoulaye et de Cédric va renforcer notre défense même si elle était déjà plutôt bien. Mais notre problème à nous est purement mental. Les deuxièmes mi-temps, on doit les commencer comme les premières.”
Est-ce qu’on peut faire un peu un parallèle avec la Coupe du Monde de Rugby ? Est-ce que le Paris-Saint-Germain c’est pas un peu vos All-Blacks ?
YS : “Oui, on peut dire ça comme ça. Après, on veut bien être l’équipe de France, elle est en finale quand même ! C’est vrai qu’ils sont impressionnants au niveau du jeu. Il ne faudra pas se laisser emporter par l’atmosphère et tout ce qu’il y a autour. Si on est concentré sur nous-mêmes on pourra leur poser quelques problèmes.”

On sent que vous vous procurez beaucoup d’occasions ?
YS : “C’est aussi le pêché de la jeunesse. On a un groupe super jeune, on apprend mais il faut apprendre très vite en Ligue 1, c’est ça le problème. Comme je l’ai dit, si on fait bien les premières mi-temps et qu’on finit bien les deuxièmes mi-temps je pense qu’on pourra leur poser des problèmes et on va leur poser des problèmes.”
Pastore il va être plutôt dans ta zone, c’est le profil de joueur qui te plaît ?
YS : “Cette semaine je dors Pastore, je vis Pastore, je mange Pastore ! Je l’ai observé hier. C’est un joueur qui est intelligent dans ses déplacements, qui se fait beaucoup oublier. Par rapport à ça, il faudra être super vigilant. C’est le genre de profil que j’aime bien. C’est un joueur qui aime percuter, qui aime déstabiliser. Je vais me régaler, mais j’espère que lui moins !”
Ces retrouvailles entre Younousse Sankharé et le Paris-Saint-Germain s’annoncent compliquées. Le joueur du DFCO semble très excité à l’idée de retrouver une ambiance qu’il connaît très bien. Il saura guider ses partenaires afin de relever le défi qui les attend.