Charlie Conord avance sans pression
Le SCO Dijon a engagé il y a un peu plus d’un an le jeune pistard Charlie Conord, alors champion de France du kilomètre espoirs et du keirin juniors. Depuis, son palmarès s’est encore étoffé puisqu’il est devenu en 2011 vice champion d’Europe de la vitesse en espoirs. Il a surtout récemment remporté une manche de Coupe du Monde à 22 ans. DIJON-SPORTnews.fr a rencontré cette étoile montante du sprint français.

DIJON-SPORTnews.fr : Quel est ton programme actuellement ?
Charlie Conord : “Je pars le 23 mars en Australie pour les championnats du Monde. Je suis vraiment en pleine préparation physique. Je vais essayer de faire un petit truc, le minimum syndical ! Autrement, j’ai un grand prix à Apeldoorn en mars.”
DSn : Dans quelle état de forme es-tu ?
CC : “On va dire que j’ai eu mon petit pic de forme à Pekin (ndlr : il a gagné une manche de Coupe du Monde) et Bordeaux (ndlr : second au tournoi du Fenioux). Ça commence à redescendre un peu mais j’espère que ça va bien remonter pour les championnats du Monde, pour être pleine bourre.”
DSn : Tu espères faire quelque chose ?
CC : “Je garde ça dans un coin de ma tête. Je me dis pourquoi pas faire un petit hold-up ça serait sympa ! On ne sait jamais sur un match de vitesse. On verra déjà avec mon temps aux qualifications. Ça sera trois mois avant les jeux donc il y en a qui joueront gros. Ceux qu’on verra en forme aux championnats du Monde seront en forme aux JO.”
DSn : Dans la hiérarchie française tu te situes où ?
CC : “Dans le groupe de tête ! Pour les jeux on sait déjà depuis un moment qui fera partie du collectif. On a en France un des plus gros niveau international et il faut se battre pour y arriver. Si je ne fais pas les jeux cette année ce sera en 2016. Ça commence à venir. Il ne faut pas brûler les étapes, je suis encore jeune.”

DSn : Tu penses pouvoir faire les JO cette année ?
CC : “Si je suis champion du Monde j’ai peut-être une chance mais il ne faut pas pousser ! Les places sont quasiment attribuées. Sur certaines disciplines ça peut se jouer aux championnats du Monde mais je pense être un peu en dessous. Il faut prendre son temps.”
DSn : Tu fais partie du collectif “Objectif médailles,” c’est que tu as quand même une chance d’y aller ?
CC : “Oui, au cas où, cas où, cas où… je suis là ! Je fais partie des meilleurs Français donc il faut que je garde confiance. J’ai déjà montré le bout de mon nez.”
DSn : De recevoir un chèque des mains de David Douillet c’est quelque chose ?
CC : “Je ne l’avais jamais vu en vrai. C’est quand même un très grand champion. C’est un honneur de recevoir ce chèque de ses propres mains.”
DSn : En parlant de grands champions, tu es entraîné par Florian Rousseau, comment ça se passe ?
CC : “Dans le monde du vélo c’est un très grand monsieur, tout le monde le respecte. Il sait de quoi il parle dans le sprint. C’est un sacré coach ! Il arrive bien à me canaliser. J’apprends beaucoup sur les méthodes de match parce qu’il arrive à décrire certaines choses que je ne vois pas.”

DSn : Quelle discipline préfères-tu ?
CC : “Cette année, je n’ai pas trop eu l’occasion de faire du keirin. Je reste quand même sur mes premières amours : le keirin. Mais j’aime autant la vitesse. J’aimerais bien briller dans les deux comme un Anglais le fait si bien ! Il faut tout donner. On verra, j’ai encore le temps pour ça. Je prends ce qui arrive et je me fais plaisir.”
DSn : C’est ta deuxième année au SCOD. Tu comptes faire quelques sorties sur la route ?
CC : “Oui j’imagine bien en faire 2 ou 3. Un bon sprint de peloton ça me plairait bien. Mais ça serait bête de se faire battre par un routier quand même ! J’en ai fait quand j’étais plus jeune.”
DSn : Tu t’imagines plus sur la piste ou sur la route plus tard ?
CC : “Je ne sais pas. Je ne me suis pas posé la question. Pour l’instant je me plais sur la piste. Si dans quelques années j’ai l’occasion, je me poserai la question ! “