Dijon fait passer le message
En s’imposant chez lui contre Laval (2-0), le DFCO a pris ses aises sur le trône de la Ligue 2 et quatre points d’avance sur son dauphin messin. Avec cette sixième victoire d’affilée en championnat, il en profite pour envoyer un signal à ses poursuivants.

Le ciel ayant eu le bon goût d’offrir à la capitale des Ducs un soleil radieux, les hommes d’Olivier Dall’Oglio ne pouvaient décemment pas venir assombrir un après-midi qui leur était promis.
Après leurs dernières sorties, la dernière en date étant mardi dernier à Bonal (1-0), les Rouges abordaient la réception de Laval, 12eme au classement, avec une confiance gonflée à bloc. Seule anicroche avant le coup d’envoi, cette obligation de résultat après les contre-performances de ses poursuivants, en particulier Metz, défait à domicile contre Nîmes (1-2) vendredi.
Dijon a semble-t-il compris qu’il fallait profiter de cette aubaine en démarrant fort le premier acte. Après quelques minutes de réglages face à une formation lavalloise bien en place, la bande à Dall’Oglio a pu poser son jeu en monopolisant le cuir, sous l’impulsion de joueurs offensifs toujours désireux de pratiquer un football fluide et porté vers l’avant.

Sammaritano – Jullien, duo gagnant
La concrétisation de sa bonne entame n’est pourtant pas venue dans le jeu, mais sur coup de pied arrêté. Sur un corner parfaitement boté côté gauche par Sammaritano, la tour de contrôle Christopher Jullien catapultait le ballon dans les filets pour donner l’avantage aux siens (19e).
Le début d’une longue période d’euphorie dijonnaise, électrisée par un Jérémie Bela toujours aussi déboussolant. Suite à un contrôle orienté, il dépose Malik Couturier avant de se faire reprendre illicitement alors que son vis-à-vis était en position de dernier défenseur. Expulsé après 23 minutes de jeu, le défenseur lavallois laissait ses coéquipiers à dix et ouvrait grand la porte à une victoire dijonnaise.
En supériorité numérique et toujours sérieux malgré quelques pertes de balle et des fautes évitables, Dijon a ensuite poussé pour se mettre à l’abri. Le break est venu de Jullien, qui ne voulait pas s’arrêter en si bon chemin, d’un copié-collé de son premier but (39e).
C’est d’ailleurs là tout le paradoxe de cet après-midi, le leader de Ligue 2 faisant preuve d’un allant offensif indéniable, le tout avec un meilleur buteur… défenseur central. Auteur de 5 buts déjà, soit autant que lors de ses deux dernières saisons avec l’équipe réserve de Fribourg, Christopher Jullien a été clinique défensivement en plus de son apport offensif. Ce qui n’est pas pour déplaire à son double-passeur Sammaritano : “Christopher aimante les ballons. Il est souvent dans la bonne zone.”

Une gestion intelligente
Sa septième victoire de suite – un record historique – toutes compétitions confondues acquise, le DFCO a évité de prendre tout risque superflu dans le second acte en gérant ses efforts. Si les amateurs de spectacle ont rangé leur enthousiasme , les plus pragmatiques souligneront la maturité avec laquelle les locaux ont géré leur avance. Enfin, Baptiste Reynet a lui aussi apporté sa contribution grâce à deux parades salvatrices en toute fin de match. Comme pour faire passer un message important à ses suiveurs : tout le monde est concerné et pleinement impliqué dans l’aventure 2015/2016.
Seule petite ombre qui a furtivement plané au dessus de Gaston-Gérard – en dehors des timides nuages – la sortie du latéral gauche Quentin Bernard, qui s’est plaint d’une douleur à la cuisse (51e). Un remplacement qui ressemble toutefois plus à une précaution en vue des rendez-vous à venir. Les joueurs côte-d’oriens l’ont assez montré ce samedi, ils voulaient “faire le job”.
Bien qu’usuelle, la formule devra être récitée le plus de fois possibles pour aspirer à une place définitive sur le podium. Il faudra donc le faire au moins pour la 10eme journée de Ligue 2, le lundi 5 octobre à Tours (20h30). Petit défi supplémentaire, et souci en moins pour les défenseurs adverses, le DFCO sera privé de son meilleur buteur Jullien, suspendu.