30 mars 2023

Dijon Motorscup : le rêve automobile était à Prenois

Avec le grand retour des F1 et un plateau ce rêve dans toute les catégories présentes, La Dijon Motorscup est  entrée cette année dans le cercle très fermé des plus grands meetings historiques internationaux. Un weekend de rêve pour les passionnés avec  les FIA Masters Historic et une vingtaine de F1,  les plus beaux Sport-Protos en action, mais aussi les plateaux tout aussi complets de la F2, de la Formule Junior, des GT et Triumph, des 100 km ou celui, plus contemporain, du Boss GP.

 

Les journée de samedi et dimanche (communiqué de l’organisateur)

 

Boss GP : La Jaguar rugit encore

 

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Auteur de la pole à bord de sa Toro Rosso STR1 F1 de 2006, Ingo Gerstl était bien parti pour prendre de nouveau l’ascendant sur la Jaguar R5 F1 de son grand rival Klaas Zwart. Las, sa mécanique en a décidé autrement en lui imposant un retour à son stand dès les premiers tours. Ainsi libéré de toute opposition à sa mesure, le Néerlandais remporte cette première course du Boss GP devant les moins puissantes GP2 du Polonais Jakub Smiechowski et de l’Autrichien Johann Ledermair. La Williams de Didier Sirgue clouée à son boxe, Frits Van Eerd place la seule autre F1 rescapée (une Benetton de 1997) à la 8ème place, juste derrière la Panoz Superleague Formula de Christopher Brenier, le meilleur des trois pilotes français classés.Course 1: 1.Zwart (Jaguar F1), 2.Smiechowski (Dallara GP2), 3.Ledermair (Dallara GP2), 4.Milavec (Panoz Champcar), 5.De Plano (Dallara GP2), etc.

Klaas Zwart © Dijon Motorscup
Klaas Zwart © Dijon Motorscup

En l’absence de la Toro Rosso F1 d’Ingo Gerstl, Klaas Zwart ne pouvait guère être inquiété dans cette seconde course du Boss GP aux commandes de sa propre F1 ; une Jaguar R5 de 2004. Le Néerlandais s’impose donc sans surprise au terme d’une course écourtée à 4 mn de son terme à la suite de la sortie de piste de Salvatore De Plano (Dallara GP2), alors bon 4ème. A bord de leurs propres GP2, le Polonais Jakub Smiechowski et l’Autrichien Johann Ledermair complètent le podium, tout comme ils y étaient déjà parvenus en course 1. Forfait la veille, le Français Didier Sirgue est cette fois à l’arrivée au volant de la F1 la plus récente du plateau : une Williams de 2011 ! Course 2 : 1.Zwart (Jaguar R5 F1), 2.Smiechowski (Dallara GP2), 3.Ledermair (Dallara GP2), 4.De Plano (Dallara GP2); 5.Brenier (Panoz Superleague Formula), etc.

 
FIA Masters HistoricF1 : Tyrrel bat Ligier.

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Pilote belge formé à l’école « moderne » (F3000, Formule Palmer, ELMS…), Loic Deman sort grand vainqueur de cette première course des FIA Masters Historic F1, constituée d’un exceptionnel parterre d’une vingtaine de monoplaces des années 70/80. Déjà le plus véloce en « qualifs », le Bruxellois impose sa Tyrrell 010 (ex Jarier/Daly en 1980) au terme d’une course menée de bout en bout, et cela malgré le pressing final de Rob Hall sur sa Ligier JS17 à moteur Matra. A l’issue d’un joli duel avec l’autre Tyrrell d’Andy Wolfe, l’Irlandais Darwin Smith complète le podium à bord de son Ensign ex Regazzoni/Ickx de 1977. Bon 6ème, Patrick D’Aubreby (March 761) signe la meilleure performance des quatre pilotes français en lice.
Course 1: 1.Deman (Tyrrell 010), 2.Hall (Ligier JS17), 3.Smith (Ensign MN177), 4.Wolfe (Tyrrell 011), 5.Padmore (Lotus 77), etc.

 

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

En ce week-end de Dijon Motorscup, le Belge Loic Deman est bien l’homme fort des FIA Masters Historic de F1. Sur le modèle de la course de la veille, le pilote de la Tyrrell 010 (de 1980) a effacé les 25 mn de cette course 2 en leader sans jamais laisser réellement Rob Hall (Ligier JS17 Matra) être en mesure de le menacer. Plus disputée, la 3ème place a fait l’objet d’une sérieuse passe d’armes entre Andy Wolfe (Tyrrell 011) et Nick Padmore (Lotus 77) jusque dans l’ultime boucle. Deux pilotes par ailleurs couronnées champions 2015 à l’issue de cet dernier meeting de l’année. Les deux Français Christian Perrier (ATS) et Michel Baudoin (Hesketh 308) sont à l’arrivée, pointés aux 10ème et 11ème rangs. Course 2: 1.Deman (Tyrrell 010), 2.Hall (Ligier JS17), 3.Wolfe (Tyrrell 011), 4.Padmore (Lotus 77), 5.Smith (Ensign MN177), etc.

 

 
200 km de Dijon  : Viva Italia !

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Créée l’an passé en guise de clin d’oeil à la glorieuse histoire des 1000 km de Dijon, l’épreuve des 200 km rassemble ce week-end un plateau de belle facture (34 engagés) pour deux manches distinctes de 40 mn. La première, disputée cet après-midi sur une piste humide, s’est achevée sur la victoire attendue de la Lola T292 de Michele Liguori ; Le seul proto 3 litres Cosworth en course après l’élimination prématurée de la Lola T282 de Leo Voyazides. Auteur d’une bonne stratégie, avec un arrêt anticipé sous Safety car, l’Italien s’impose devant le vétéran anglais John Burton (Chevron B26) et ses compatriote Kevin Cooke (Royale Ford BDG) et Mark Richardson (Lola T290 ex Lafosse). Le duo Italo-suisse Rossi-De Siebenthal, un moment leader, complète le top 5 au volant de son impressionnante Porsche 935 Kremer. Course 1: 1.Liguori (Lola T292), 2.Burton (Chevron B26), 3.Cooke (Royale), 4.Richardson (Lola T290), 5.Rossi (Porsche 935), etc .

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Entamés la veille sur une victoire de l’italien Michele Liguari (Lola T292), les 200 km de Dijon ont vécu leur seconde séquence cet après-midi durant 40 mn d’une course d’une rare intensité. Simon Hadfield (Lola T70), forfait le samedi, et John Burton (Chevron B26) ont joué la victoire dans les deux derniers tours, au bénéfice final du premier nommé. Michele Liguari termine à moins de dix secondes, suivi du duo Rossi-De Siebenthal sur une Porsche 935 K3 au palmarès prestigieux (4ème au Mans en 1981) et de James et Andrew Schryver (Chevron B26), longtemps leaders par le jeu d’un arrêt aux stands tardif. Course 2 : 1.Hadfield (Lola T70), 2.Burton (Chevron B26), 3.Liguari (Lola T292), 4.Rossi-De Siebenthal (Porsche 935), 5.Schryver-Schryver (Chevron B26), etc.

 

 
FIA Lurani Trophy Formula Junior : La première pour Hugues

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Véritable championnat mondial de Formule Junior, le Trophée Lurani de Formule Junior dispute ce week-end à Dijon son avant dernier meeting de la saison. Meilleur performer des 32 pilotes présents aux essais, l’Anglais Jonathan Hughes (Brabham BT6) a logiquement confirmé sa suprématie dans cette première course en prenant le meilleur sur la Lotus 22 de Manfredo Rossi Di Montelera et l’autre Brabham de John Fyda, en lutte jusqu’au bout avec le Français Patrick D’Aubreby. Pierre Tonetti jouait également une place sur le podium avant son retrait. Course 1: 1.Hughes (Brabham BT6), 2.Rossi (Lotus 22), 3.Fyda (Brabham BT6), 4.D’Aubreby (Lotus 22), 5.Smeeton (Wainer 63), etc.

Les journées se suivent et se ressemble pour le Britannique Jonathan Hughes. Déjà vainqueur de la course de Formule Junior hier, le pilote de la Brabham BT6 récidive aujourd’hui après avoir réussi à distancer au fil des tours l’Ecossais John Fyda, finalement dépassé par l’Italien Manfredo Rossi Di Montelera dans le dernier tour. 7ème au terme de cette course chaudement disputée, Patrick D’Aubreby signe à nouveau la meilleure performance dans le clan tricolore. Course 2 : 1.Hughes (Brabham BT6), 2.Rossi (Lotus 22), 3.Fyda (Brabham BT6), 4.Ferrari (Branca), 5.Smeeton (Wainer 63), etc.

 

 
Triumph Compétition et British GT’s : Une Autre “Jag”.

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Organisé à la gloire des Triumph et autres GT anglaises, le « Triumph Compétition & British GT’s » regroupe à Dijon plus d’une trentaine de merveilleuses autos d’avant 1981. La Jaguar Type E de l’Allemand Rainer Vorköpper est de celles-ci. Au terme d’une course mouvementée, dont un Safety Car a resserré les positions à deux reprises, ce dernier obtient gain de cause face à la Lotus 26R de la Suissesse Arlette Muller, partie de la pole, et la Morgan Plus 8 de l’Anglais Paul Conway. La revanche dimanche matin. Course 1: 1.Vorköpper (Jaguar Type E), 2.Muller (Lotus 26R), 3.Conway (Morgan + 8), 4.Schwendiman (Lotus Elan), 5.Muller (Aston Martin DB4), etc.

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Le « Triumph Compétition & British GT’s », déjà en piste la veille pour une course de 30 mn, disputait ce matin son match retour sur un format d’une heure avec arrêt aux stands obligatoire. Une nouvelle confrontation au sommet pour ces superbes GT anglaises d’avant 1981, dont la Morgan Plus 8 de l’expérimenté Paul Conway est sortie victorieuse après avoir longtemps bataillé avec la Lotus Elan de la jeune Suissesse Arlette Müller et la Triumph TR4 de l’Allemand Yannick Szczygiel. Le compatriote de ce dernier, Rainer Vorköpper, n’était pas présent pour tenter de rééditer sa victoire de samedi, alors que Christian Tetot, seul Français en lice, ramène sa Triumph TR3 à l’arrivée. Course 2 : 1.Conway (Morgan +8), 2.Müller (Lotus Elan), 3.Szczygiel (Triumph TR4), 4.Nolte (Jaguar Type E), 5.Hamilton (Marcos 1800), etc.

 

 

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Historic F2 : Messieurs les Anglais.

Particulièrement à l’aise sur la piste détrempée de la fin de journée, l’Anglais Darwin Smith (March 722 Ford) en a profité pour ravir la victoire à son compatriote Matthew Watts, qui avait pourtant survolé les « qualifs » aux commandes de sa plus récente March 772. Hors de portée du reste des troupes, les deux hommes relèguent Mark Piercy (Lola T360) à une demie minute. Seul Français, et futur champion de la catégorie, Robert Simac hisse sa March 712M ex Jaussaud au 6ème rang et à la première place des F2 à moteur 1600. Course 1 : 1. Smith (March 722), 2.Watts (March 772), 3.Piercy (Lola T360), 4.Dwyer (March 742), 5.Johansson (March 782), etc.

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Superbe d’aisance dans les conditions délicates du samedi, l’Anglais Darwin Smith (March 722 Ford) l’était tout autant sur la piste sèche de cet après-midi, avant de devoir effectuer un bref passage par les stands. Ainsi privé d’une victoire assurée, il laisse Matthew Watts imposer sa March 772 dans cette seconde course, de peu devant le Suisse Hans Peter (Ralt RT1) et Mark Piercy (Lola T360), les trois hommes finissant groupés en à peine plus de deux secondes. Bon 5ème, le Français Robert Simac (March 712M), une nouvelle fois brillant vainqueur en classe 1600 cm3. Course 2 : 1.Watts (March 772), 2.Peter (Ralt RT1), 3.Piercy (Lola T360), 4.Smith (March 722), 5.Simac (March 712), etc.

 

 

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

FIA Masters Historic Sports Car : Les Lola T70 en démonstration

Les FIA Masters Historic se déclinent en deux plateaux d’un même niveau qualitatif : les F1 d’un côté, les Sport-Protos de l’autre. Dans ce second cas, la course 1, programmée en fin de journée, a permis au Britannique Simon Hadfield de confirmer sa suprématie des essais à bord de l’une des cinq ( !) Lola T70 en lice. Une confirmation qui a rapidement tourné à la démonstration pour le pilote de Shepshed, loin devant la plus petite Lola T290 2 litres d’Andy Wolfe et les autres Lola T70 de Jason Wright et de la famille Gibson père (Paul) et fils (Daniel).Course 1: 1.Hadfield (Lola T70), 2.Wolfe (Lola T290), 3.Wright (Lola T70), 4.P.Gibson (Lola T70), 5.D.Gibson (Lola T70), etc.

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Dans cette seconde course des FIA Masters Historic Sports Cars, l’avantage est resté aux puissantes Lola T70 Mk3B, classées aux trois premières places. Au terme d’un superbe duel qui a enflammé la fin de course, Daniel Gibson a réussi à déposséder Leo Voyazides de la première place dans le dernier tour, Jason Wright complétant le podium à une dizaine de secondes. Au milieu des T70, Michael Gans glisse à la 4ème place la « petite » Lola T290 2 litres que pilotait Andy Wolfe la veille. Contraint à l’abandon, Manfredo Rossi (Osella PA1) était l’homme le plus rapide en piste au moment de son retrait. Course 2 : 1.Gibson (Lola T70), 2.Voyazides (Lola T70), 3.Wright (Lola T70), 4.Gans (Lola T290), 5.Donovan (Lola T70), etc.

 

 
Masters  Gentlemen Drivers/ Pré-66 Touring Car : La piqure Cobra.

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Ce plateau à forte consonance britannique réunit 24 voitures de Tourisme d’avant 1966 qui se mesureront dans une endurance de 90 mn dimanche matin. Au regard des chronos réalisés ce jour en “qualifs”, la Shelby Daytona Cobra du Grec Leo Voyazides et de l’Anglais Simon Hadfield en partagera la permière ligne avec l’AC Cobra de Gans-Wolfe (seulement battue de 15/1000 de seconde), immédiatement suivies de la Jaguar Type E de Sautter-Newall et de la Bizzarini Germano-Portugaise de Nolte-Ferrao.

Réunion de deux séries habituellement organisées par Masters Historic Racing, ce merveilleux plateaux de GT/Tourisme d’avant 1966 a pris possession du circuit au cours de la matinée pour une endurance de 90 mn.

© Dijon Motorscup
© Dijon Motorscup

Aussi redoutables que bien pilotées, la précieuse Shelby Daytona Cobra de Voyazides-Hadfield et l’AC Cobra de Gans-Wolfe s’y sont logiquement partagées la vedette, le dernier mot revenant au tandem Gréco-Anglais, alors que leurs malheureux rivaux ont eu la malchance d’abandonner dans le dernier tour ! Jamie Boot hérite ainsi de la 2ème place avec sa TVR, tandis que l’Italien Enrico Spaggiari impose sa Mustang en Tourisme. Du côté des trois équipages français engagés, Wilhelm-Grandidier hissent leur Jaguar Type E au 8ème rang. Course 2 : 1.Voyazides-Hadfield (Shelby Daytona), 2.Boot (TVR), 3.Martin-Hughes (Lotus Elan), 4.Gans-Wolfe (AC Cobra), 5.Ahlers-Bellinger (Morgan + 8), etc

 

0 Partages

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.