Courageux, le CDB n’a pu tenir la distance à Chambray
On sait comme chaque saison que le Cercle Dijon Bourgogne dispose d’un effectif réduit et qu’il s’appuie souvent sur les forces vives de son centre de formation. Quand en plus, comme hier à Chambray, il doit se passer sur blessure de 4 joueuses cadres (Ben Slama, Lathoud, Kpodar et Moretto), que Léa Terzi vit une journée particulière en recevant sa qualification in extremis et qu’Eloïse Dewez n’est elle pas qualifiée (comme Moretto); cela fait beaucoup d’handicaps au moment d’affronter, à l’extérieur Chambray, une équipe bien armée et ambitieuse. Dans ces conditions, la prestation dijonnaise est à considérer comme courageuse et plutôt intéressante. Dijon menait à la mi-temps et a fait jeu égal durant 45 minutes avant de faiblir nettement durant le dernier quart d’heure pour s’incliner (30-24)

Un coup d’oeil sur la formation alignée par Christophe Maréchal hier soir permet déjà de se faire une idée sur les soucis que le technicien dijonnais aura à gérer durant la rencontre. Sarah Vucovac, Manon Brochot Léa Mercuzot, Marion Lahcène ou Manon Gravelle font quasiment leurs premiers pas à ce niveau. Kenza Houlet, Kimberley Bouchard ou Dyenaba Sylla ont certes un tout petit peu plus d’expérience mais sont encore à l’aube de leur carrière. Sarah Paulsen la demi centre recrue danoise de 19 ans jouait son premier match de LFH, tout comme Helena Rysankova, plus expérimentée, mais au niveau D2. Bref seules Léa Terzi, Audrey Deroin, Martina Skolkova (promue capitaine d’un soir ) et à un degré moindre Léna Leborgne faisaient figure de joueuses rompus “aux combats” de ce niveau.

Une bonne première période
Dans ce contexte, se mesurer aux Chebbah, Asperges, Boutrouille, Pradel, Alberto, toutes des taulières de LFH renforcées par les internationales hongroises Planeta et portugaise Tavarès, ne s’annonçait pas une partie de plaisir. Portant, faisant preuve d’un excellent état d’esprit, de beaucoup d’envie et de cohésion, le CDB entame crânement la rencontre. Les Dijonnaises concèdent bien un petit break d’entrée (4-2, 5′) avec Chebbah, sans surprise aux commandes du jeu local, mais elles redressent vite la barre, Rysankova prenant ses responsabilités au tir et les cadres Deroin, Skolkova, Terzi se mettant en évidence (5-5, 9′). Mieux les visiteuses se portent en tête après un pénalty de Deroin (5-7, 12′). Les jeunes viennent au relais, Kenza Houlet et Marion Lahcène, pivot n°1 en l’absence d’Eloïse Dewez, y allant de leur but. Rysankova est toujours précieuse avec son bras gauche et Audrey Deroin fait parler son expérience et sa rage de vaincre. Le CDB fait la coure en tête, s’en s’échapper toutefois et possède 2 longueurs d’avance au repos (13-15).
Coup de pompe à la 45ème
Revanchardes, les chambraisiennes attaquent la seconde mi-temps tambour battant et passent un 4-0 sous l’impulsion de Chebbah (encore à 8/8 hier soir) et d’Alberto (20-16, 52′). Dijon s’accroche mais est rapidement privé de Lahcène qui récolte une troisième exclusion. Paulsen inscrit son premier but en LFH pour ramener le CDB à 3 longueurs, mais la fatigue commence à rattraper les joueuses qui ont peu soufflé depuis le début du match. Christophe Maréchal est contraint de faire tourner d’autant que Léa Terzi sort sur une béquille et les filles de Guillaume Marques s’envolent au score (24-17,50′) profitant également de plusieurs exclusions côté bourguignon. Dijon n’a scoré que deux fois en 20 minutes.

Le match est plié, les jeunes terminent la rencontre et inscrivent des buts à l’image de Sylla, Houlet et Gravelle, face à un Chambray qui n’a plus qu’à contrôler (30-24, 60′). Dijon n’a pas à rougir mais ne luttait pas à armes égales hier soir (Paulsen, Rysankova, Terzi, Skolkova ont joué 50 minutes environ hier, Deroin à peine moins !!). Il faudra pourtant enchAîner dès ce samedi avec la réception de Nantes, battu chez lui par Brest lors de cette première journée.
“Une belle première mi-temps de notre part, puis on manque cruellement de joueuses donc de fraîcheur sur la seconde période” commentait ce matin Audrey Deroin