Une seconde période qui gâche tout pour le Stade Dijonnais
Le Stade Dijonnais a concédé ce dimanche un match nul rageant face à Hyères Carqueiranne (23-23). Après avoir mis la main sur la rencontre durant la première période, malgré un début raté, les Dijonnais ont joué à l’envers durant la seconde mi-temps, remettant l’adversaire qui n’en demandait pas tant dans la partie. Pour avoir joué à l’envers ces 40 dernières minutes à l’image de la dernière action qui pouvait leur offrir la victoire, les hommes du tandem Gourdon/Kohler laissent échapper de précieux points.
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Nous sommes dans les dernières secondes de la rencontre. Jules Soulan vient de ramener le stade à égalité (23-23, 80 + 1 minute) et Dijon joue le dernier ballon en multipliant les temps de jeu et en avançant. Les locaux sont dans les 22 mètres et les Varois sont au bord de la rupture. Mais au lieu de poursuivre ce travail de sape qui doit logiquement payer, Jules Soulan, pas très inspiré ce dimanche, choisit de jouer au pied vers l’embut adverse. Il sera devancé au ballon par un défenseur adverse ce qui mettra un terme à la rencontre pour le plus grand dam du staff dijonnais.

Dijon pose sa main sur le match après une entame ratée
On joue la 7 ème minute du match et Mathieu le Guével, demi de mêlée de Hyères Carqueiranne, s’apprête à passer une seconde pénalité après qu’il a ouvert le score à la deuxième minute. Sur le bord de la touche, Thomas Kohler, entraîneur des lignes avants dijonnaises fustige ses joueurs “oh c’est quoi les consignes, vous allez arrêter de donner des points et respecter ce qu’on a dit”. Une saine colère qui remet pour un temps les joueurs dans le droit chemin. Les Stadistes se mettent alors à déplacer le ballon et à faire courir l’adversaire. En jouant ainsi sur les faiblesses varoises Dijon récupère rapidement trois pénalités et Soulan sanctionne pour replacer le stade devant (9-6, 24′).

Puis survient la plus belle action du match. François Loison récupère un dégagement varois remonte le ballon sur une quinzaine de mettre puis tape un petit coup de pied pour lui même derrière la défense montée à sa rencontre; il récupère le ballon réussit son cadrage débordement sur le dernier défenseur avant de servir sur un plateau Ben Aboudou qui conclut. Soulan rate une transformation pourtant parfaitement dans ses cordes. Hyères, profitant toujours des erreurs locales réduit le score toujours sur pénalité mais Soulan sur le gong après que le pack dijonnais a mis au supplice son vis à vis donne 12 points d’avance à Dijon à la pause (12-9, 40′).

Dijon joue à l’envers
Au retour des vestiaires, Dijon repart de l’avant et obtient d’entrée une pénalité, Jules Soulan rate de nouveau trois points, encore une fois largement à sa portée. Qu’importe, il ne laisse pas passer une seconde fois sa chance trois minutes plus tard et le Stade compte maintenant 11 points d’avance (20-9, 43′). Mais alors qu’il semble avoir trouvé les clefs, Dijon va tendre le ballon pour se faire battre. Au lieu de continuer à faire vivre l’ovale pour déstabiliser la défense adverse, les stadistes vont aller défier Hyères sur ses points forts. Jean Paul, à peine rentré sur le pré, en remplacement de Baptiste Damevin, se voit prier de regagner la touche pour 10 minutes suite à une faute grossière dans un ruck, provoquant une nouvelle colère du staff. Un carton jaune lourd de conséquences car Hyères, qui se voit donc offrir par Dijon la possibilité de jouer sur ses forces, la puissance notamment, ne s’en prive pas et met à mal un pack Dijonnais réduit à 7 sur une série de ballons portés qui aboutit à deux essais coup sur coup pour le pilier Jean- François Calais et le talonneur Florian Lescadieu. Quel gâchis et voilà les Varois aux commandes (20-23, 55′).
Un nul décevant
On ne saura jamais pourquoi Dijon s’est ainsi mis à déjouer alors qu’il avait le match en main. Dans sa réaction d’après match, Thomas Kohler avoue ne pas bien comprendre le décalage entre les consignes données et le jeu produit.

Pourtant cette équipe de Hyères n’a vraiment rien proposé d’extraordinaire, se contentant de jouer sur ses forces, parfaitement identifiées et qui donc, ne pouvaient surprendre les Dijonnais. Jamais complètement remis de ce renversement de situation, les coéquipiers d’Otilo Kafotamaki, frôlent le désastre à 5 minutes du terme en concédant une nouvelle pénalité. Heureusement pour eux, Le Guével, métronome jusque là, loupe son ultime tentative. On connait la suite….. Dijon dispose d’une semaine de vacances pour remettre les têtes à l’endroit puis se remettre au travail avant de se rendre à Grasse le 4 mars prochain pour un match capital en vue du maintien
Résultat de la 16ème journée et classement