Handball : Face à Toulon, la JDA s’est sabordée

© Nicolas GOISQUE/NikoPhot
On attendait comme chaque année avec impatience le début de la Ligue féminine de handball ou plutôt de la ligue Butagaz énergie, naming oblige ! Pour sa rentrée la JDA recevait Toulon St Cyr au gymnase Pecqueux Rolland de Longvic, les travaux au palais des sports n’étant pas terminés. Auteur d’un début de match prometteurs, les Dijonaises ont ensuite sombré en seconde période, improductives notamment durant plus d’un quart d’heure. Au final la victoire d’une belle formation varoise ne se discute pas 24-33
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Bonne entame dijonnaise puis….
Qu’on ne s’y trompe pas , c’est une équipe de Toulon qui devrait faire mal à beaucoup cette saison, qu’ont affronté les Dijonnaises. La tâche aurait été de toute façon compliqué, mais l’indigence bourguignonne de la seconde période a quand même facilité le travail aux visiteuses.
La rencontre est précédée d’un vibrant hommage rendu à Marie Annick Dézert, avec une minute d’applaudissement notamment particulièrement intense, tant la joueuse a marqué de son empreinte le hand dijonnais et touché toute la famille du hand local.
Dans la foulée, les filles de Christophe Mazel réalisent une entame quasi parfaite. Patientes et tranchantes en attaque, elle trouvent les solutions. Dyenaba Sylla décalée sur son aile, Déborah Kpodar impressionnante de détente et de puissance, à l’image d’un scud nettoyant la lucarne de Serdarevic ou encore Barabra Moretto, placent les leurs sur de bons rails (8-3,10′). Comme le repli et l’activité défensive sont aussi de mise, tout se passe plutôt bien.

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….. Cela se gâte !
Sandor Rac a déjà pris un temps mort, et la défense varoises resserre un peu les rangs. Dijon atteint la barre des dix buts en 12 minutes sur un pénalty de Kpodar, la grande dame de cette rencontre. Mais Chloé Bulleux, de retour en forme après une saison difficile à Paris l’an dernier, fait parler sa vitesse en contre et sa technique pour battre à plusieurs reprises Léna Leborgne. Le rythme dijonnais retombe quelque peu dans la cuvette étouffante du gymnase longvicien, et à la faveur de deux exclusions récoltées coup sur coup par Joanna Lathoud et Ekaterina Vetkova, les coéquipières de Laurène Catani, toujours aussi fine tacticienne et insaisissable demi-centre de poche grignotent peu à peu leur retard (13-11, 21′) profitant de la puissance de ses deux internationales néerlandaises, Jessy Kramer et surtout Charris Rozemalen , débarquée sur la rade à l’intersaison. La JDA commence à perdre doucement pied et l’inévitable Chlé Bulleux place même son équipe en tête pour la première fois de la rencontre (13-14, 26′). Au regard de ses 20 premières minutes, la formation dijonnaise ne mérite cependant pas d’être menée à la pause. Kpodar au four et au moulin, surnage dans le gros coup de mou local pour sauver le nul aux citrons (15-15, 30′).
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Régime sec pour Dijon
On espère que le repos va redonner du souffle aux dijonnaises qui ont clairement marqué le pas durant les dix dernières minutes, face il est vrai à une formation à la défense impressionnante, notamment par ses gabarits en secteur central, et qui, profitant de possibilités de rotations bien plus importante que la JDA, ne s’est pas affolé attendant les temps faibles de son adversaire pour en profiter pour remonter au score.
Malheureusement le début de seconde période n’est pas là pour rassurer les gradins copieusement garnis mais pas forcément très bruyants du gymnase Pecqueux Rolland. Un 3-0 pour commencer des visiteuses (15-18, 36′). L’élan et le tranchant bourguignon de début de rencontre ? Disparu ! les locales emblent perdues, sans solution. Seule déborah Kpodar, auteur de 7 buts de rang depuis la 27ème minute, entretient un maigre espoir (19-20, 40′); (20-22, 42′). L’arrière dijonnaise espère sans doute un sursaut de ses coéquipières d’autant que pas idiotes, les toulonnaises concentrent maintenant leur défense sur le seul danger Déborah. De sursaut il n’y aura point ! C’est même à 16 minutes virges de toutes réalisations auxquelles on va assister côté Dijon. Le temps pour les Varoises de se nourrir des nombreuses pertes de balle et tir sur les montants de leurs adversaires pour passer un 9-0 rédhibitoire avec de nombreux contres assassins (20-31,58′), la messe est plus que dite. On peut dire que les 4 dernières réalisations dijonnaises dans les deux dernières minutes sont purement anecdotiques. Une première déception pour la JDA .

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Des recrues plutôt pales
On avait aussi bien sur un oeil attentif sur les performances des recrues côté Dijon. Même s’il faudra juger sur la durée, cette première sortie n’a guère apporté de garantie : 4 arrêts sur 17 en 23 minutes de jeu pour Christina Elm dans la cage. Pas de but, une seule tentative pour Ekaterina Vetkova au pivot, qui est apparu juste physiquement sur cette rencontre. On attend évidemment mieux. Il sera difficile de tirer des enseignements sur le prochain match tant le déplacement à Metz est périlleux. On sera par contre en attente d’un tout autre scénario face au Fleury d’Alexandra Lacrabère le 7 septembre prochain.

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Les réactions : Christoph Masel, Déborah Kpodar et Cholé Bulleux
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