Rugby : le Stade Dijonnais trébuche d’entrée

Très attendu pour son retour en fédérale 1 après avoir atteint les demi-finales du trophée Jean Prat l’an dernier, le Stade Dijonnais entamait sa saison, ce samedi en fin d’après -midi à Villeurbanne. Une entrée en matière décevante au vue des ambitions dijonnaises puisque les Stadistes se sont inclinés 27-21, ne prenant le point de bonus défensif que grâce à deux essais consécutifs inscrits en toute fin de match
–
Déception
Ce point arraché ne fait nullement le bonheur des hommes de Renaud Gourdon et c’est bien la déception qui prévalait en fin de rencontre comme nous le décrit Ugo Escuder, le demi de mêlée : ” on est forcément très déçu on a pas été à la hauteur de ce qu’on c’était fixé Il va falloir se réveiller et très vite”. Pour sa part Romain Kusiolek qui jouait ailier sur cette rencontre précise ” Pour moi on ne les a pas assez respectés et ils nous ont pris sur l’envie . Il faut retrouver des automatismes avec les nouveaux joueurs et continuer de travailler”. Bref les joueurs plaident coupables.

–
Bonne mais infructueuse entame
Pourtant l’entame du match est plutôt dijonnaise comme le disent nos deux interlocuteurs : ” On fait une bonne entame de jeu, on campe pendant les 15 premières minutes dans leur 22 mais on est stérile et trop approximatif dans la conquête. Impatient et imprécis en zone de marque on ne score pas alors qu’on doit marquer deux fois mais on fait trop de fautes de main.
Au lieu de cela, comme c’est souvent le cas, Dijon se fait finalement punir après 20 minutes de jeu avec un premier essai villeurbannais; “On n’arrive pas à imposer notre rythme et à enchaîner les temps de jeu du coup ils reprennent l’ascendant et marquent ” explique encore Escuder; ” On les laisse dans le match, Ils prennent confiance avec un jeu simple basé sur leur deux centres perforants qui les mettent dans l’avancée. Ils nous mettent à mal en zone de marque sur un jeu restrictif basé sur des picks and go et du jeu à une passe; on n’arrive pas à sortir de notre camp et ils scorent sur ce temps là.” ajoute Romain Kusiolek. A la pause les locaux, plus pragmatiques et efficaces sont donc devant 10-0, une pénalité étant venu grossir le score vers la demi-heure de jeu.

–
Des erreurs payées cash
On imagine un discours remobilisateur dans le vestiaire. La volonté et le travail des Dijonnais n’est certainement pas à remettre en cause. Peut être la grosse attente mesurable tous ces derniers temps a t -elle mis plus de pression que l’on ne pourrait le penser. Toujours est -il qu’avec le vent Dijon entame bien la seconde période ” On démarre bien la seconde période et on marque sur un ballon porté en les gardant chez eux.” décrit l’ailier stadiste. Un essai du capitaine du jour, le talonneur Lucas Marijon poussé par ses troupes en terre promise (10-7, 41′). On espère alors un réveil dijonnais et une seconde mi-temps dominatrice avec le jeu de mouvement et de déplacement prôné par le staff bourguignon. Malheureusement, le Stade s’est tout juste refait la cerise qu’il se met à la faute ” On reprend un essai dans la foulée sur une erreur défensive qui fait mal (17-7, 51′). La dynamique est villeurbanaise et les locaux inscrivent peu après l’heure de jeu un troisième essai, puis une pénalité dans la foulée, prenant ainsi le large (27-7, 65′).
–

Un réveil trop tardif
Dos au mur, les Dijonnais se mettent alors enfin à jouer le rugby qu’on leur connait et ils dominent la fin de match. Il est malheureusement trop tard et les deux belles réalisations, d’Ugo Escuder (77′) et de Lucas Liabot (80′) toutes deux transformées par Anthony Fuertes ne suffiront donc pas : ” On réagit enfin dans les 20 dernières minutes avec “Scud” et “Liab” en mettant du rythme et en jouant notre jeu qui est celui du déplacement mais cela n’aura pas suffit” conclut Romain Kusiolek.
Un premier faux pas et une déception qui laissent un goût amer aux hommes du président Verney, qui auront d’autant plus à coeur de se reprendre dimanche prochain pour la réception de Mâcon afin de poursuivre leur belle série d’invincibilité à la maison, pour rentrer de plein pied dans leur saison.

–