Handball : Saran – DMH : gagner en constance

© Nicolas GOISQUE/NikoPhot
Après le match nul concédé face à Nancy, vendredi dernier au palais des sports, pour l’ouverture de la saison de Proligue, le Dijon Métropole Handball, se déplace ce soir à Saran. Pensionnaire de Lidl Starligue l’an dernier. Les banlieusards orléanais, toujours emmenés par Mathieu Drouhin seront évidemment des prétendants aux play-offs. Pour espérer les bousculer, Dijon devra se montrer bien plus régulier que ce qu’il a montré jusque là.
Toujours les mêmes manques
Depuis la reprise, les matchs de préparation puis de compétition se sont enchaînés pour le DMH et l’on a du mal à observer les progrès dans les secteurs qui restent à améliorer. Le groupe d’Ulrich Chaduteaud fonctionne en effet sur courant alternatif depuis presque 2 mois. Capable de très belle chose, notamment sur le plan offensif, il peut aussi complètement se trouer. Deux secteurs principaux restent en chantier, l’efficacité au tir et surtout la défense.

Insuffisant jusque là
Les scénarios de match semblent se répéter, face à Nancy, comme auparavant face à Besançon en coupe de la ligue, les Dijonnais ont eu le match en main à un moment de la rencontre, dans les deux cas, ils n’ont su enfoncer le clou et conclure, pire dans les deux cas ils ont ensuite connu une faillite offensive et surtout un manque d’implication défensive, que les exploits à répétition de leur gardien Wassim Helal, bien relayé par Maxime Diot n’ont pas suffit à masquer. Résultat: défaite face au voisin franc-comtois et nul évitable face à Nancy; forcément insuffisant et insatisfaisant pour un club aux ambitions affichés.
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Que faire alors pour déclencher un surcroît d’engagement et de rigueur ? On a pas l’impression que ce soit sur le plan technique ou tactique que le DMH pêche. On ne doute pas non plus que la motivation soit au rendez-vous. Ce groupe qui se connait par coeur, puisque quasiment inchangé depuis 3 ans doit retrouver la gnaque et l’envie de se dépouiller pour le collectif. Si la continuité peut être un facteur de complicité , elle peut aussi installer plus ou moins inconsciemment une forme de “confort” ou de “ronron” qu’il faut absolument bousculer pour se remettre au niveau des exigences d’un championnat aussi rude que la Proligue. Attention, il n’y a pas à ce stade de feu dans la maison, mais il serait bien de bousculer un peu les scénarios de rencontre vus jusque là et pourquoi pas dès ce soir face à Saran.
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Saran de l’expérience à revendre
Battu par Pontault en ouverture, le Saran Loiret Handball sera à coup sur soucieux de bien débuter face à son public et donc coriace à bouger. Le club est emmené par des “vieux de la vieille” rompus aux rudes joutes hexagonales voire internationales. On pense évidemment à l’ailier Matthieu Drouhin (38 ans), meilleur buteur du club l’an dernier avec près de 80% de réussite et une moyenne avoisinant les 8 buts/match. De même le demi centre international espagnol Chema Rodriguez, fin stratège qui du haut de ses 39 ans et un régulateur de jeu rusé et expérimenté. Saran qui n’a connu que deux départS de joueurs pas forcément majeur, s’est en outre renforcé avec l’arrivée notamment du géant (2m02) arrière gauche international brésilien Uelington Ferreira da Silva. De l’expérience il y en a également à revendre dans les buts de Saran avec l’autre international ibérique José Manuel Sierra (41 ans), un gardien que les Dijonnais devront s’appliquer à battre en gagnant en efficacité dans leur pourcentage aux tirs. Un adversaire très coriace donc pour Dijon, idéal pour recentrer le groupe dijonnais sur les fondamentaux défensifs. On attend toujours le déclic !