Handball : la JDA trop juste face à Nantes

06-11-2019, palais des sports jean-michel geoffroy à dijon, handball, ligue butagaz énergie, 11ème journée, jda dijon handball - nantes atlantique handball, dyenaba sylla aux prises avec la défense de Blandine Dancette
Battues la semaine dernière à Bourg de Péage, les handballeuses de la JDA ont clos leur première partie de saison en Ligue Butagaz énergie, ce mercredi avec la réception d’un sérieux client : Nantes. Très en difficulté en attaque placée en première période, elles ont laissé leurs adversaires prendre les devants et ne les ont plus jamais revues (20-25).
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L’attaque dijonnaise au régime sec
On connait bien les qualités de coeur des Dijonnaises et leur capacité à défendre bec et ongles. Hier soir au palis des sports, on a encore pu apprécier cet aspect du jeu bourguignon. Mais défendre ne suffit évidemment pas, et, pour avoir balbutié leur copie offensive durant les 30 premières minutes (6 buts inscrits seulement), La JDA a dû logiquement rendre les armes face à une belle formation nantaise.
Ne nous y trompons pas, Nantes était supérieur hier soir, il ne faut pas chercher midi à 14 heures. Et si au courage, les filles de Christophe Mazel sont revenues à deux longueurs (14-16, 43′), il n’y avait plus guère d’essence dans le moteur pour ensuite renverser la tendance, Allan Heine, le technicien nantais remettant de surcroît son équipe type sur le parquet pour terminer tranquillement le travail.

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Catherine Gabriel fait mal
Si les 10 premières minutes sont équilibrées, Barbara Moretto à terre puis en lucarne trompant par deux fois une Catherine Gabriel qui comme à son habitude allait faire très mal à Dijon, les choses se compliquent ensuite (4-4, 10′). La gardienne nantaise détourne ainsi un pénalty de Barbara Moretto après avoir déjà mis en échec Déborah Kpodar sur ce même exercice quelques minutes plus tôt. Les visiteuses avec une défense solide et de taille, vont alors passer un 4-0 qui fait mal à des Dijonnaises manquant de patience en attaque et prenant des solutions de tirs improbables (à l’image de Déborah Kpodar, arme offensive n°1 de Dijon mais à 0/4 à ce moment du match), offrant des munitions de contre aussitôt converties (4-8, 20′ et temps mort pour Dijon).
Si Léna Leborgne qui a pris la place de Christina Elm dans les buts se signale d’entrée par quelques belles parades, Catherine Gabriel n’est pas en reste (elle terminera la partie avec 14 arrêts à 53%). L’attaque dijonnaise continuant à perdre trop de ballons la sentence est là à la pause malgré une prestation défensive tout à fait correcte face à une équipe du calibre de Nantes (6-12, 30′).

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Un brin de panache dijonnais
Dès la reprise, la capitaine nantaise Léa Lignières profite d’une énième perte de balle dijonnaise pour porter le score à +7 (6-13) on craint alors le pire pour les coéquipières de Joanna Lathoud, qui blessée pour ce match, encourage ses coéquipières des tribunes. Il faut un nouveau but de Blandine Dancette sur une perte de balle “idiote” dijonnaise (8-15, 35′) pour sonner le début d’une belle réaction de la part de la JDA. Dyenaba Sylla, combattante et plutôt efficace hier soir (5/7) montre la voie, Léna Leborgne sort les parades, Nantes rate à son tour quelques tirs, Déborah Kpodar débloque son compteur après 6 échecs en convertissant un pénalty….. L’élan est alors dijonnais et l’écart s’amenuise (11-15, 37′; 13-16, 41′) avec deux belles contre-attaques de Kimberley Bouchard notamment. Les locales reviennent même à deux longueurs à la faveur d’un nouveau pénalty de Déborah Kpodar qui retrouve quelques couleurs (14-16, 43′). Défense acharnée, arrêts de gardienne, montées de balles efficaces, voici les ingrédients du retour dijonnais. Allan Heine sent le danger, prend alors un temps mort et relance les Barbosa, Escribano et cie laissées un moment sur le banc.

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Mais la “remontada” bourguignonnes va malheureusement s’arrêter là. L’énergie dépensée pour grappiller au score laisse des traces dans les organismes. La longueur de banc plus importante côté visiteur et l’expérience des cadres nantaises redonnent vite de l’air aux joueuses de Loire Atlantique (16-21, 51′). La marche est trop haute pour de vaillantes Dijonnaises qui butent toujours sur le mur Gabriel et qui s’inclinent logiquement face à une équipe supérieure et bien installée sur le podium de la Ligue. Dijon termine donc la phase aller virtuellement 8ème sachant que le match Toulon-Chambray devrait être rejoué permettant éventuellement aux varoises de récupérer ce rang. Le championnat va connaître la traditionnelle pause internationale. Dijon se rendra prochainement à Palente en Coupe de France avant de pouvoir souffler un peu.

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