Jeep Elite (J11): La vérité si je Mans!

© Nicolas GOISQUE/NikoPhot
Quelle soirée! Après le cauchemard de mardi soir contre Roanne, la JDA a répondu de la plus belle des manières ce vendredi en faisant voler en éclats une équipe du Mans aux abois. Une large victoire 100-74. Mais avant tout un succès qui a mis en lumière un esprit d’équipe et un collectif à un niveau encore jamais vu cette saison. La soirée parfaite…
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En 20 minutes, Le Mans fond comme de la rillette sur un radiateur
Nous avions mis en évidence le combat qui attendait la JDA à l’occasion de la réception du Mans. Face à une équipe qui récupérait plusieurs de ses cadres dont l’ancien dijonnais Emegano, la JDA se présentait avec un Holston diminué et un match en plus (joué et perdu 72h plus tôt). Alors, quand on apprenait que Michael Young ne serait pas de la partie (officiellement pour blessure – voir ci-après), peu de personnes auraient mis une pièce sur la Jeanne. Mais voilà, une équipe en voulait plus, une équipe avait décidé de jouer collectif. Des joueurs transcendés dont la plus belle image est celle de Loum, qui vont très vite prendre la mesure de leur adversaire. 8 pros et alors? Comme un symbole, Loum présent dans le 5 va marcher sur les intérieurs manceaux (dont on avait souligné la faiblesse en avant match) et ce des deux côtés du terrain. Le score enfle très vite et la JDA mène 24-5 au bout des 10 premières minutes. Loin d’assister à une réaction mancelle, la JDA va mettre la tête sous l’eau de son adversaire et lui infliger 28-15 dans le deuxième quart temps. C’est juste hallucinant. Les hommes de Legname ont mis en place une défense énorme et ont joué très juste en attaque, n’abusant pas (enfin) des 3 points. A la pause, le match est plié: 52-17 à la mi-temps (probablement un record pour la JDA) et une évaluation de 84 pour la Jeanne contre…1 au Mans! Le Mans, incapable de forcer la raquette dijonnaise s’en est remis qu’au 3 points. 18 tirs tentés en 20 minutes! Contre 8 à la JDA. Une tendance analogue en seconde mi-temps. Si Le Mans va revenir (profitant aussi d’un relâchement logique des Dijonnais) c’est uniquement grâce à leur réussite à 3 points et à aux anciens dijonnais dans cet exercice.
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Une équipe est née ce vendredi soir ?
La JDA va gentiment gérer tout en assurant le spectacle: des passes, 35 passes décisives au total, des dunks dont un exceptionnel d’Ulmer sur un service en équilibre de Sulaimon et la barre des 100 points atteinte sur un dernier lancer du capitaine Axel Julien. La JDA a marché sur Le Mans car la JDA en voulait bien plus et a joué avec plus d’intelligence: sur plusieurs actions elle a récupéré le ballon après que plusieurs dijonnais se soient employés pour capter un rebond. Le jeu de passe dans la raquette était magnifique, fluide et rapide tout comme la volonté de chercher régulièrement la bonne solution collective plutôt que l’exploit individuel. Mieux c’est ce collectif qui a sublimé les individualités. Voir un Alexandre Chassang, très bon hier, taper de rage sur les panneaux publicitaires après un lay-up facile raté est là encore le témoin de joueurs qui en veulent. Si le score était large et le match acquis, l’envie de toujours bien faire était plus forte et c’est une très bonne chose. Plus forte, c’est sobrement la manière dont on peut qualifier la JDA face à une équipe du Mans qui elle s’enfonce un peu plus dans la crise. Les anciens dijonnais (Emegano, Bigote et Alingué), honorés en avant match ont dû repartir avec un petit goût amer…
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Un cas Michael Young?
Cette soirée magnifique a apporté son lot de confirmations. Elle aura également accouché d’une belle interrogation. Annoncé comme blessé par le speaker du Palais, Michael Young n’était même pas avec ses coéquipiers comme il est d’usage en cas de blessure. Soit ce dernier est tellement blessé qu’il ne pouvait venir jusqu’au Palais soit il y a un malaise. Mise à l’écart? Brouille avec le joueur? Si toutes les questions sont permises, cette situation laisse plutôt penser que l’on ne reverra pas Young avec le maillot de la JDA. Ou du moins pas tout de suite. Le cas Young subtilement éludé par Laurent Legname à notre micro renforce la piste d’un vrai problème. Une problématique à gérer mais peut-être déjà quelques réponses. Personne ne peut nier les qualités de Young et les quelques belles rencontres qu’il a disputées. Mais personne ne peut nier non plus que son absence est passée inaperçue ce vendredi soir. Quoiqu’il en soit, le club préservera l’intérêt collectif au cas isolé d’un joueur et s’il doit trancher, il ira dans ce sens. Tout sera très certainement éclairé dans un prochain communiqué officiel…
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Analyses et explications:
Un jeu collectif et des tirs à 3 points limités: A part contre Nanterre lors de la 3ème journée, la JDA, avec 19 tentatives, n’aura jamais aussi peu shooté à 3 points. Mais pour la bonne cause! Elle a parfaitement alterné le jeu et développé un magnifique jeu à l’intérieur qui a aussi amené la sortie pour 5 fautes de deux joueurs manceaux. Des shoots limités mais parfaitement utilisés, sans forcer. Les 47% de réussite à longue distance est très joli!
Le Mans réduit à tirer à 3 points: La défense dijonnaise a été exceptionnelle sur ce match. En particulier sur la première période. Une défense imperméable dans la raquette qui va forcer Le Mans à multiplier les tirs à 3 points et très souvent dans des positions peu évidentes. A la mi-temps, Le Mans était à 11% à 3 points! Profitant de plus d’espaces et lancés dans une opération désespérée ils vont s’améliorer atteignant un 64% de réussite en 2ème. Mais au total, Le Mans aura shooté 32 fois à 3 points (pour 34% de réussite)! En une mi-temps, Le Mans a pris autant de tirs à 6,75m que la JDA sur l’ensemble du match.
La victoire d’un collectif: C’est une équipe, une vraie que l’on a vu ce vendredi soir. 35 passes décisives et une envie remarquable. Le contexte Young a surement pesé. Mais au-delà de ça, la JDA a encore prouvé à quel point le basket est un jeu d’équipe. Holston, avec un bras en moins s’est “contenté” de régalé en passes décisives – 9 au total – prouvant que son rôle ne peut se réduire à un génial scoreur. Quand en plus le Capitaine Axel Julien est partout (12 passes décisives et 15 points) ça donne des coéquipiers caviardisés et le basket que l’on aime.
Boum Boum Loum! Difficile de mettre en lumière des individualités tant c’est la prestation collective qui a impressionné. Mais impossible de ne pas souligner le (meilleur) match d’Abdou Loum. Il a été chaud dès les premières secondes. Il termine tout simplement avec la deuxième meilleure évaluation de la JDA (21)! Il a compilé 14 points (56% de réussite), notamment dans des registres à mi-distance où on le connaissait moins et est allé cherché pas moins de 9 rebonds! Encore très combatif, il montré ce qu’est l’âme de la JDA tout en assumant sa place dans le 5. Respect.
En plus du spectacle, on a eu ce vendredi ce petit sentiment qu’un groupe avait clairement pris naissance. Qu’il avait montré son vrai visage. Non pas que tout était à jeter avant, loin de-là, mais il planait sur le Palais ce petit truc en plus qui a accouché de cette puissance collective. Et dire qu’Holston ne pouvait shooter et que Leloup est passé à côté au scoring…Une soirée qui efface le début de semaine, confirme la JDA dans le top 4 et qui, avec 4 victoires d’avance sur le 9ème (Chalon-Reims) à 5 journée de la fin des matchs aller lui fait poser un pied et 1/2 en Leaders Cup.
Très bon commentaire du match ne pas oublier de souligner le travail et le scoring de Rasheed Richard et Lamonte qui ont également œuvre pour le très bon résultat mais également l arbitrage qui est resté correct.