Rugby : 5 points et des vacances pour le Stade Dijonnais archi dominateur “stérile” face à l’ASVEL

C’est à peu près tout ce que l’on retiendra de cette dernière rencontre de l’année 2019 pour le stade dijonnais. En effet si comptablement, le contrat est parfaitement rempli avec 5 nouveaux points au compteur (26-6), on n’aura pas spécialement vibré ce dimanche à Bourillot, excepté lors des 10 minutes initiales.
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Entame parfaite puis…..
Tout avait parfaitement commencé, exactement comme face à Villefranche la semaine dernière. Après un superbe premier mouvement des lignes arrières dijonnaises, stoppé à quelques mètres de la ligne par la défense villeurbanaise déjà aux abois, la seconde tentative est la bonne. Dimitri Tchapnga s’extirpe en force d’un regroupement à 10 mètres de l’embut adverse et emmène l’ovale au pied des poteaux pour le premier essai du match, transformé par Anthony Fuertès (7-0,3′). Le stade enchaîne aussi sec, les trois quart remettent ça; après plusieurs temps de jeu déplaçant parfaitement la défense rhodanienne, Fuertes adresse un coup de pied latéral millimétré pour Colin Lebian absolument seul sur l’aile qui marque sans opposition le second essai (14-0, 8′). On se régale et l’on se dit que l’on va passer une bonne après-midi, du moins si l’on est supporteur dijonnais.
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Mais où est passé le Stade Dijonnais ?
Eh bien curieusement on aura quasiment plus rien à se mettre sous la dent. Dijon se met à tomber dans le très approximatif, multipliant approximations, fautes techniques ou de goût. Respiration inattendue pour un adversaire jusque là pris à la gorge qui se refait quelque peu la cerise sur deux pénalités (14-6, 27ème). Mais où est passé le Stade flamboyant de l’entame ? Certes Dijon remet la main sur le ballon, les avants mettent la misère à leurs vis à vis particulièrement en mêlée. Villeurbanne subit mais ne craque pas, la faute à des Dijonnais qui ne parviennent plus à faire les bons choix en zone de vérité . Bref on commence à s’ennuyer quelque peu. Les mêlées sont interminables, les touches pas beaucoup mieux. On devra attendre la toute fin de ce premier acte pour revoir un éclair. Aurélien Blanc déchire sur 15 mètres le rideau défensif villeurbannais et offre sur un plateau l’essai du bonus offensif à Axel Ducellier. 21-6 à la pause; trois bels essais et c’est vraiment tout.
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Une bien longue seconde période
Soucis ce scénario de domination improductive à sens unique va reprendre durant 39 minutes en seconde période. 39 minutes disputées quasi exclusivement dans le camps villeurbannais. Nullement inquiétés donc les joueurs de Renaud Gourdon ne parviendront jamais à faire fructifier leur possession constante. Maladresses par ci, choix trop individuel par là, jeu trop à plat, trop lent, manque de patience, obstination à jouer au près au lieu de déplacer la défense…… Bref une partition bien trop brouillonne. Le jeu est haché par nombres de mêlée qui mettent une éternité à se jouer, on en viendrait presque à bailler. Là encore on attendra la toute fin du match pour le seul éclair du second acte, Romain Kusiolek parvenant enfin à décaler André Rabago en bout de ligne pour un dernier essai en coin non transformé. Allez on retiendra les 5 points en se disant que sur cette première moitié de saison le stade a, comme le soulignait son coach avant match, manqué de constance, mais qu’il est pour le moment dans les clous en occupant la seconde place et qu’il a fait le plein à domicile avec 6 bonus offensif tout de même !Attention il n’est pas hors de portée de ses poursuivants (Chambéry notamment) et de la constance il en faudra bien plus que face à Villeurbanne pour ne pas avoir à trembler sur la phase retour . Place au repos et rendez-vous en 2020 avec encore pas mal de boulot sur la planche.
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