Rugby : Le compte est bon, pas la manière, pour le Stade Dijonnais vainqueur d’Issoire

Dijon n'a pas su imposer son jeu comme il l'avait fait à Mâcon © Nicolas GOISQUE/NikoPhot
5 nouveaux point au compteur pour le Stade Dijonnais et 6 nouveaux essais marqués face à Issoire (38-10). Rien à redire à priori, sauf que la manière n’y étais guère et que les Dijonnais n’arrivent pas à installer la constance dans l’excellence dont ils rêvent.
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On pourrait me qualifier de rabat-joie ou encore de très exigeant, certes? mais les joueurs et le staff dijonnais placent eux-mêmes la barre d’exigence très haute, tant leurs objectifs à moyen – long terme sont ambitieux et l’on sait parfaitement que s’ils se satisferont des 5 points empochés, ils ne seront en revanche pas convaincus par la prestation produite.
Retard à l’allumage
Prenons le début de la rencontre. Dijon semble pour le mieux en retard à l’allumage, pour le pire carrément resté aux vestiaires. Issoire, lui en est bien sorti et investit d’entrée les 22 mètres locaux, multipliant les lancements de jeu, bousculant les lignes stadistes, les poussant à la faute. En quelques pénaltouches voici les visiteurs qui acculent la défense dijonnaises sur sa ligne d’en but et il ne s’en faut d’un rien pour qu’ils ne la franchissent. Les hommes de Gourdon ont au moins le bon goût de sauver l’essentiel et finalement après plusieurs tentatives avortées, Issoire s’en remet à son buteur pour ouvrir le score (0-3, 8′). De quoi piquer l’orgueil dijonnais? Toujours est-il que Maxime Jadot s’extirpe d’un regroupement, perce sur une bonne quinzaine de mètres, fixe parfaitement l’arrière visiteur et envoie Jean Ric Lombard à l’essai. Premier éclair et premier essai. Le second vient dans la foulée : Aounallah relance sur le renvoi, passe la ligne médiane et joue au pied en fleurtant avec la ligne de touche, Thimoté Grégoire ramasse l’ovale pour l’offrir à Maxime Delouis qui file entre les perches (14-3, 13′) et deux essais en 2 minutes pour remettre les pendules à l’heure.
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Quelques éclairs dans un ensemble bien gris
Mais ça retombe presque aussi rapidement. Si l’on excepte les deux autres réalisations de cette première période, oeuvres d’Alexandre Frelin et de Fats Autagavaia, on aura revu un stade dijonnais brouillon, imprécis, manquant cruellement de justesse et de direction dans son jeu, tel qu’on a pu le voir à plusieurs reprises fin décembre par exemple. La conquête par exemple a été très loin d’être maîtrisée : mêlée chahutée et peu conquérante, touches aux lancers aléatoires et incompréhensions dans l’alignement redonnant à plusieurs reprises des munitions à l’adversaire qui heureusement n’était pas forcément d’un calibre à les faire fructifier, retard et inefficacité dans les phases de rucks….. le jour et la nuit avec la dernière sortie stadiste à Mâcon. Bis répétita en seconde période durant laquelle seuls un éclair du capitaine Colin Lebian le long de la ligne de touche, puis une percée en toute fin de match d’Alexandre Frelin, trouvant Kévin Amiot au relais pour envoyer Fats Autagavaia vers son second doublé de 2020 en 2 matchs, sortiront les spectateurs frigorifiés de leur torpeur. Le Stade encaissera même un essai à la cinquantième minute en étant autant passif que naïf sur l’action.
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On l’aura compris, une prestation qui aura de quoi remuer les méninges du staff dijonnais, comme quoi il faut continuellement remettre l’ouvrage sur le métier…. En attendant, Suresnes a eu la bonne idée de s’imposer à Chambéry, offrant un peu d’air aux Dijonnais qui comptent désormais 8 points d’avance sur les Savoyards troisièmes. Allez cela fait tout de même 2 bonnes nouvelles comptables pour ce dimanche après midi !
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