Rugby : Gros temps, gros coeur et victoire méritée du Stade Dijonnais sur Vienne

la joie dijonnaise au terme du match © Nicolas GOISQUE/NikoPhot
Le Stade Dijonnais a renoué ce dimanche avec la victoire après deux prestations décevantes (nul face à Suresnes, défaite à Chambéry). Les Dijonnais ont retrouvé de belles couleurs en conquête notamment, mais également en défense lors d’une seconde période jouée durant 30 minutes en infériorité numérique (18-12).
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Aounallah force 2
Le beau soleil de la matinée n’était donc qu’un leurre. C’est bien sous une pluie glaciale avec un vent des plus désagréable que s’échauffe les deux équipes sur un terrain gras. Pas vraiment propice à envoyer du jeu tout cela. Pourtant Dijon attaque le match avec enthousiasme. Le pack viennois pourtant réputé est à la peine face à un 8 de devant stadiste qui avait visiblement les crocs et qui pose d’entrée sa patte sur le match. Sur le reculoir les avants visiteurs se mettent à la faute et Anthony Fuertes se joue du vent pour enquiller deux pénalités (4′ et 12′) pour prendre le score. Puis dans la continuité de ses matchs précédents, Harlon Klassen s’échappe en solitaire, l’action rebondit et Anthony Fuertes tape un coup de pied rasant vers l’embut viennois sur lequel Harris Aounallah est le plus prompt pour aplatir le premier essai (13-0, 23′). Quasiment sur le renvoi, Fats Autagavaia récupère l’ovale, se joue d’un adversaire et tape lui aussi un coup de pied rasant le long de la ligne de touche vers l’embut adverse. Rebelote pour l’arrière dijonnais Aounallah très en jambe et 18-0 pour Dijon, Fuertes ratant en coin la transformation, après 25 minutes. Bon on se souveint que le stade menait 17-0 à Chambéry, mais ce que l’on voit dans des conditions difficiles nous plait. Surtout Vienne n’a quasiment rien à jouer tant la razzia dijonnaise en conquête aussi bien dans l’alignement qu’en mêlée est prégnante. Plus rien n’est marqué jusqu’à la pause malgré la domination locale.
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Bérenguel voit rouge
Le tournant du match interviendra à la 50ème minute. Alors que Dijon a bien repris la partie, Bastien Berenguel emporté par sa fougue commet un placage dangereux au niveau du visage d’un adversaire. L’arbitre sort le rouge pour le 3ème ligne dijonnais qui laisse donc les siens à 14 pour 30 minutes. Voilà qui réveille soudain les Viennois qui s’appuient alors sur leurs forces et un jeu au ras performant pour se remettre dans l’avancée. Il sont vite “récompensés” suite à une pénaltouche et un maul pénétrnat dont s’extirpe le deuxième ligne Jérôme Solnon pour inscrire les premiers points isérois du jour. Mathieu Camberabero rate la transformation pourtant largement dans ses cordes (18-5, 56′). On redoute alors une mauvaise mayonnaise. Comme la météo, le pack de Vienne se déchaine et c’est au tour de Dijon de se mettre à la faute. Cependant, alors que les visiteurs choisissent les pénaltouches plutôt que les points, le stade plie mais ne rompt pas défendant chaque mètre avec beaucoup de coeur mais aussi de savoir faire. Renaud Gourdon “sacrifie” julien Caramel pour faire rentrer Pierre Rousserie afin de rééquilibrer le s débats devant. Mieux sur un des rares ballons dijonnais glané lors de ce dernier quart d’heure, le capitaine dijonnais Lucas Liabot met les cannes et perce sur quarante mètres. Repris à 5 mètres de la ligne, il était à deux doigts de sceller la rencontre.
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Délivrance
Mais non c’est de nouveau Dijon qui devra défendre sa ligne becs et ongles durant les 7 dernières minutes. Le stade cédera juste une fois après plusieurs temps de jeu des Isérois qui trouvent la faille par l’intermédiaire de leur centre Antoine Grange (18-12, 78′). Dijon est alors sous la menace d’un essai transformé lors des deux minutes restantes. Mais avec le coeur les stadistes vont chercher une dernière munition, il l’expédient en touchent et peuvent laisser éclater leur joie. Cette dernière fait plaisir à voir et montre bien le soulagement d’avoir retrouvé la voie du succès. Un succès amplement mérité au vue de la copie rendue, pas forcément flamboyante, mais pleine de valeurs de combativité, d’abnégation et de courage. Dijon compte désormais 13 points d’avance sur le troisième à quatre matchs de la fin de la saison régulière.Si rien n’est fait ça commence à sentir tout de même sacrément bon.
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