Handball : le coeur et les tripes du DMH viennent à bout de Cherbourg

Décimé par les blessure, le Dijon Métropole Handball a parfois dû bricoler pour rivaliser face au troisième de Proligue. Bien que distancés en début de seconde période, les Dijonnais ont tout donné jusqu’au bout pour décrocher une victoire qui fait du bien (26-23)
Des paris payants
Il fallait voir la joie du groupe dijonnais au coup de sifflet final pour comprendre tout ce que représentait cette victoire pour le groupe d’Ulrich Chaduteaud. Pas épargnés par le sort ces derniers temps,,les Bourguignons ont montré qu’ils ne se laissaient pas abattre et qu’ils disposaient de ressources morales intéressantes.
Ce succès permet de creuser un écart conséquent sur Valence et Besançon, les actuels relégables, et s’il n’est pas question de reparler ambitions de haut de tableau, voilà quand même qui remet du baume au coeur, après déjà le beau succès face à Nice il y a 15 jours.
On n’en menait pas forcément large au coup de sifflet initial, tant le groupe était amputé. Outre Pierrick Naudin, out pour le restant de la saison, son frère Paul, toujours sur le flan, Wassim Helal, pas remis non plus, Johan Boisedu lui aussi out, est venu s’ajouter le forfait de Boris Bécirovic touché au poignet à l’entraînement cette semaine; excusez du peu ! Devant la pénurie de “soldats” notamment sur la base arrière, le technicien dijonnais a dû composer en demandant une pige sur le poste d’arrière droit à l’ailier Virgile carrière. Evidemment les automatismes n’étaient pas toujours au rendez-vous, tout comme pour lilian Pasquet appelé à tenir par moment le rôle de demi centre. Ulrich avait en outre opté pour une attaque à deux pivots avec Kevin Rondel et Marco Poletti qui s’est révéléE plutôt efficace.
–


–
Grosse débauche d’énergie et grosse défense dijonnaise
La rencontre démarre par un chassé croisé. Lilian Pasquet est le premier à trouver le chemin des filets mais Lucas Dalmont répond dans la foulée. On en arrive ainsi à 4-4 (6′), chaque attaque faisant quasiment mouche. Puis les partenaires du capitaine Marc Poletti se mettent à défendre comme des chiens et Maxime Diot monte lui aussi en puissance dans la cage dijonnaise. Tout ceci permet à Dijon de montrer son savoir faire dans le jeu de contre et de transition, Vincent Maguy est virevoltant à la baguette et les locaux font un petit break (9-5, 18′). Mais Cherbourg, en mal de succès depuis 2020 (3 défaites de rang) dispose d’arguments et malgré une belle roucoulette en contre-attaque de captain Poletti, les normands recollent au score juste avant la mi-temps à la faveur de plusieurs pertes de balles dijonnaise (10-10, 28′) et à la pause les deux équipes sont dos à dos (11-11). Dijon a montré un gros coeur et s’est dépensé corps et âme notamment en défense, mais pourra-t’il tenir durant 60 minutes?
–


–
Dijon ne lâche rien
Et l’on se met à craindre dès le début de la seconde période. Sven Horvat entré dans la cage cherbourgeoise multiplie les arrêts et ce sont les Normands qui convertissent parfaitement en contre face à des locaux à la recherche d’un second souffle. Le score enfle en faveur des visiteurs (13-17, 40′) et Ulrich Chaduteaud de dégainer un temps mort. Bien vu l’effet est immédiat; Maxime Diot répond à Horvat, Virgile Carrière et Jan Sobol (impeccable ce vendredi à 8/8) sont chirurgicaux en contre-attaque et le DMH recolle aussitôt (17-17, 44′). A Nicolas Tricon, le technicien normand de stopper le jeu. Mais cela n’a pas l’effet escompté Dijon et Maxime Diot porté par un coeur et “d’autres choses” énormes, avec un Maxime Diot en feu, parviennent à refaire un break à l’entame du money time (21-18, 50′). Les visiteurs et leur coach s’énervent contre l’arbitrage, il est vrai parfois surprenant et assez laxiste (mais des deux côtés). Au courage vraiment et en livrant leurs dernières forces dans la bataille, les Dijonnais parviennent à maintenir l’écart, Cherbourg ne revenant jamais à moins de deux buts. Voilà une victoire que les Dijonnais sont allés chercher et dont ils peuvent être fiers
–

–