Handball : le DMH du rire aux larmes à Saran

©Nicolas GOISQUE/NikoPhot
Quasiment parfait durant 20 minutes, le Dijon Métropole handball a compté jusqu’à 6 longueurs d’avance dans le Loiret. La machine s’est ensuite très sérieusement grippée pour ne plus faire que du “n’importe quoi” selon les mots de son entraîneur Ulrich Chaduteaud et concéder un défaite rageante 32-27.
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Ulrich Chaduteaud en colère
Le technicien dijonnais ne décolère pas après ce revers à Saran. “l’adversaire n’a eu qu’à attendre, se nourrir de nos fautes pour nous passer devant et même nous mettre une raclée, tant je considère ce -5 comme tel”. Et pourtant tout débute parfaitement pour les Dijonnais ” on fait 20 minutes initiales très très bonnes et même parfaites…. On défend bien, on récupère des ballons, on est dans le projet de jeu, la partition collective bien en place” commente ainsi Ulrich Chaduteaud. Résultat les Bourguignons se détachent irrésistiblement au score après avoir pris les devants dès le début sur un but de leur capitaine Pierrick Naudin, auteur pour sa part d’une bonne rencontre, lui qui retrouve les parquets depuis peu. Les locaux se heurtent à une défense de fer à l’image d’Arthur Muller qui voit nombre de ses tirs contrés, Saran est à la faute, Marc Poletti convertit les pénaltys, Maxime Diot, le gardien dijonnais puis encore Marc Poletti inscrivent des buts dans la cage vide adverse et Dijon prend le large (5-10, 13′). Steven Bois est parfait à la mène, Jan Sobol, clinique à la finition et après 20 minutes, le DMH est sur un rythme offensif impressionnant (9-15, 20′).
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La belle mécanique s’enraye
Malheureusement, les choses vont se gâter. “Cela correspond au moment où je fais mes premières rotation” commentent Ulrich Chaduteaud, “j’ai la chance aujourd’hui d’avoir un effectif permettant cela, mais là je suis furieux, il va falloir que les entrants montrent vraiment autre chose, qu’ils soient autrement concernés, qu’ils mettent la mentalité et l’engagement nécessaires”. S’il ne veut pointer personne du doigt, les propos de l’entraîneur dijonnais sont cependant clairs “à ce moment là ça devient du grand n’importe quoi, on multiplie les fautes d’attaques : passage en zone, mauvais blocs, pertes de balles, je le répète Saran n’a eu qu’a se nourrir de nos faute pour revenir”. De fait l’avance des Dijonnais fond à vue d’oeil (12-15, 27′) puis (16-18, 30′), les Dijonnais encaissent donc un 7-3 en 10 minutes au final de ce premier acte, remettant eux-même Saran en selle et gâchant leur parfaite entame.
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Dijon perd la lucidité et….le match
La pause ne va malheureusement pas remettre les tête à l’endroit. Bien que toujours devant, les coéquipiers de Pierrick naudin ne retrouvent pas le fil de la rencontre, les tirs sont précipités avec beaucoup, d’échec, les enclenchements manque de rigueur “on se débarrasse trop du ballon, oubliant combien il est précieux, on fait briller le gardien adverse en manquant de patience” commente encore un Ulrich Chaduteaud dépité, “la dynamique s’inverse pratiquement que de notre faute….” Ce qui devait arriver arriva, Saran égalise à la 40ème (21-21) puis prend les devants pour la première fois du match (22-21, 41′). Dijon n’y est plus, si Jan Sobol et Pierrick Naudin ramènent les leurs à hauteur, c’est bien que l’on assiste des deux côtés du terrain à un festival de pertes de balles, de tirs ratés. Comptablement, les dijonnais sont encore dans le coup quand arrive le money time (26-26, 54′). Mais le collectif dijonnais est déréglé depuis un moment et c’est bien Saran qui retrouve ses esprits au bon moment “chacun se met à vouloir sauver la baraque à lui tout seul, veut forcer la décision et rend les ballons à l’adversaire” (29-26, 57′) les choses se compliquent et Ulrich Chaduteaud dégaine son dernier temps mort pour tenter de sauver ce qui peut l’être. Las le tir suivant est encore à côté et dans la foulée Saran punit (30-26, 58′). S’en est finit des espoirs dijonnais, il y aura même encore deux pertes de balles dans les ultimes minutes pour un score final de 32-27 qualifié donc de raclée par le coach dijonnais “sur ce match on prouve qu’on est capable du meilleur comme du pire, le problème est que le meilleur dure 20 minutes, le pire 40 !!; j’entends et je lis que cette équipe a un gros potentiel, moi j’attends vraiment qu’il de démontre”. On imagine que les 3 jours restant avant la réception de Cherbourg samedi vont être animés.
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