Rugby : Stade Dijonnais – Narbonne : la délivrance

© NIcolas GOISQUE/NikoPhot
Que cela fait plaisir ! Les sourires sur les visages dijonnais au terme d’un match sont enfin de retour après la victoire face à Narbonne (20-12), un succès vécu comme un véritable soulagement et qui, espérons-le constituera un déclic pour la bande à captain Alarcon.
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Beaucoup d’intentions et de …… Maladresses
Autant le dire d’entrée, on n’a pas assisté samedi soir à Bourillot au match du siècle. Face à une équipe de Narbonne très décevante et qui n’aura pas montré grand chose en 80 minutes, le Stade aura obtenu un succès mérité en mettant de bons ingrédients : état d’esprit impeccable, investissement, combativité, agressivité….. On a senti une équipe extrêmement soudée, investie d’une mission : mettre fin à cette satané litanie du “il manquait des petits détails”. Du coup la pression était également palpable et le stade a souvent pêché par précipitation ou manque de précision, à l’image d’un Ignacio Miérès malheureux dans ses tentatives au pied. De l’envie de bien faire à revendre, le contrôle global du jeu mais trop de maladresse, d’en-avants, de temps de passe à contre-temps, ou de courses mal ajustées, qui ne récompensent pas à son juste prix une débauche d’efforts de tout instants. Des imprécisions techniques qui hachent également beaucoup le jeu, coupant le rythme par une répétition de mêlées notamment laissant un goût d’inachevé. Bref rien de vraiment emballant sur le plan spectacle.
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Du bon tout de même
Mais voyons les choses du bon côté. Le Stade prend l’initiative d’entrée et déflore la marque sur une première pénalité de Miérès (3-0, 5′). Dijon campe alors un long moment en terres audoises sans pour autant fructifier la faute à…..(on ne va pas se répéter). l’infortuné Thimothé Grégoire, titularisé en 2ème ligne aux côtés de son capitaine Hugo Alarcon voit son match écourté ressortant d’un ruck touché au coude et grimaçant de douleur. Du coup sans avoir rien montré, les visiteurs égalisent à la 25ème, frustrant ! Les hommes de Benjamin Noirot se remettent aussitôt à l’ouvrage et sur un inédit maul pénétrant (que le caoch dijonnais nous avouera après match avoir travaillé à l’entrainement) envoie son talonneur Lucas Marijon en terre promise, une juste récompense (8-3, 29′). La transformation ratée par Miérès, combinée à une seconde pénalité passée par l’ouvreur narbonais Boris Goutard ne donne pas au score l’ampleur qu’il aurait pu avoir. Miérès échoue encore sur pénalité et les visiteurs ne sont pas loin du hold-up sur leur seul véritable mouvement de cette période initiale, juste avant le gong mais ils ratent également leur dernière passe. Cela aurait été vraiment cruel pour les Dijonnais
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Fuertès précieux au pied
On sent les locaux à la fois dominateurs, entreprenant mais aussi crispés de n’avoir réussi à enfler le score et de rester donc à la merci d’un contre adverse. Pas totalement libérés donc, les stadistes s’en remettent à la botte d’Anthony Fuertès ayant remplacé à la pause le malheureux Ignacio Miérès. Ce dernier donne un peu d’air sur deux pénalité (14-6, 53′). Mais une fois de plus le stade n’arrive pas à se mettre complètement à l’abri, Goutard ramène aussitôt la menace (14-9, 54′). Dijon, dont il faut souligner qu’il n’aura pas reçu de carton pour la première fois de la saison, bénéficie dans la foulée de 10 minutes de supériorité numérique, le demi de mêlée audois Stellio Bessaguet ayant vu jaune. Las, les stadistes n’y arrivent pas et le public est pris de sueurs froides, quand Goutard rapproche encore un peu plus les siens (14-12, 73′), plaçant Dijon à la merci d’une pénalité. Mais à l’image de leur capitaine Hugo Alarcon, épuisé, mettant plusieurs fois le genou à terre avant de repartir avec un coeur énorme au combat, les Dijonnais s’y remettent encore, obtenant normalement deux nouvelles pénalités transformées par Anthony Fuertès, cette fois définitivement libératrices, aux 75 et 78 ème minute (22-12). Le dernier coup de pied sera pourtant pour Goutard qui pour son seul échec de la soirée ne permettra pas à ses couleurs de repartir avec le point du bonus défensif. Pas un scandale au vu de la prestation visiteuse.
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Joie
La liesse communicatrice des joueurs dijonnais au coup de sifflet final laisse mieux mesurer la libération vécue et fait plaisir à voir . Pour eux l’essentiel était évidemment là, et on leur pardonnera volontiers la manière tant le coeur, l’état d’esprit et les tripes étaient bel et bien durant 80 minutes à Bourillot. Il y avait véritablement une âme dans cette équipe ce samedi. Espérons maintenant que libéré de ce poids de la victoire à aller chercher à tout pris, ce groupe travailleur gagnera en adresse et en efficacité pour s’offrir des prestations plus abouties en terme de jeu et de maîtrise. Ce sera moins crispant pour eux comme pour nous !! Les têtes ont été remises à l’endroit, pourvu que le reste suive. Allez le Stade
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