Handball : promesses tenues par le DMH qui bat Sélestat

Ils l’avaient juré haut et fort, le visage montré lors de la défaite face à Cherbourg samedi dernier n’était pas celui du DMH et on allait voir tout autre chose face à Sélestat. Les handballeurs dijonnais ont tenu parole et ont dominé de bout en bout le leader avec cette fois tous les ingrédients nécessaires. Le score final 28-25 aurait même dû être bien plus lourd.
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On va laisser les bémols pour la fin et tout d’abord se réjouir du visage affiché par le métropole handball face à une équipe de Sélestat qui se présentait en leader invaincu à Jean-Michel Geoffroy.
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Du lourd d’entrée
Il ne faut que quelques minutes pour comprendre que l’on va assister à une toute autre prestation dijonnaise que face à Cherbourg. On le sait les joueurs se sont parlé durant la semaine et cela porte d’entrée ses fruits. Une défense morte de faim qui saute sur tout ce qui bouge et d’abord le porteur du ballon qui n’a pas une once de liberté de mouvement, voilà le DMH de nouveau aux affaires dans son domaine de prédilection. Evidemment cela permet à Wassim Helal de réaliser des prouesses dans sa cage, de récupérer des ballons précieux et accessoirement d’envoyer les fusées de l’aile Virgile Carrière ou Jan Sobol planter les premières banderilles (4-1, 5′). Tout commence par la défense avait martelé le coach dijonnais avant la rencontre; reçu 5/5 avec, en l’absence de Bastien Khermouche pour cause de covid, la présence inédite du jeune Favien Rathery en défense centrale aux côtés d’un Marc Poletti habité et investi d’une mission ce jeudi soir. Le pivot dijonnais est partout martyrisant tout alsacien passant à sa portée, entraînant dans son sillage son jeune coéquipier auteur d’une copie défensive très très propre.
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Agressivité défensive qui permet à Sélestat de récolter quelques pénaltys (avant que Dijon ne resserre encore la vis) et à Nicolas Minne, meilleur buteur de Proligue de marquer sur cet exercice ses deux seuls buts de la première période (4-4, 7′). Steven George, l’ex ailier nîmois fait apprécier sa vitesse et sa technique pour maintenir une dernière fois les visiteurs à hauteur (6-6, 13′). Sous l’impulsion du trio Steeven Bois (une nouvelle fois très entreprenant et précieux, luiq ui fêtait son 26ème anniversaire), Marc Poletti, qui non content de défendre comme un lion a tété très présent en attaque au sein de la défense alsacienne et précieux au pénalty, et Virgile Carrière, clinique sur ses tirs de l’aile et mobylette de contre-attaque, dijon reprend de l’air, même si Sélestat secoué n’est pas encore à terre à la pause (14-12, 30′)
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Dijon s’envole
Touchés donc les Alsaciens et bientôt coulés. En effet le DMH poursuit avec la même intensité et le même rythme et Sélestat ne peut suivre. Poletti entame la seconde période en trombe, 3 buts en 6 minutes et 20-15 pour Dijon (36′). Sélestat lâche, bafouille son handball et Dijon s’envole (25-17, 48′) puis (28-18, 53′). Poletti en est à 9/10 au shoot, Virgile Carrière à 6/7. Si les hommes forts du DMH sont bien présents, il faut louer la prestation collective, défensive, comme on l’a déjà souligné, mais aussi dans l’état d’esprit, l’intensité, la volonté….. Bref des ingrédients qui permettent de dominer les rencontres et don de mettre sous l’éteignoir une formation comme Sélestat qui arrivait en Bourgogne avec un capital confiance tout de même bien supérieur à celui de leurs hôtes d’un soir. A 7 minutes du terme le match est donc plié et cela fait du bien aux têtes des supporteurs du staff et bien sur des joueurs dijonnais.
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Bémols
Sans vouloir aucunement minimiser la performance des troupes d’Ulrich Chaduteaud, que nous signalons une nouvelle fois,avec les satisfactions évoquées si avant, il convient tout de même de souligner quelques points qui questionnent. Déjà les 7 dernière minutes durant lesquelles, le résultat acquis, le DMH encaisse un 7-0. Si on leur pardonnera au vue de la débauche d’énergie mise jusque là, on soulignera tout de même qu’il est dommage de ne pas enfoncer le clou jusqu’à la fin. Dijon avait l’occasion de maintenir une équipe forte de la deuxième attaque de Proligue aux alentours des 20 buts et de lui mettre la tête sous l’eau, il ne l’aura pas complètement fait. Plus ennuyeux, le rendement offensif de la base arrière dijonnaise. On a souligné les 9 buts de Poletti et les 6 de carrière, si l’on en ajoute le 3/4 de Jan Sobol et le but de Loïs Pasquet on est à un très joli 19/22 pour la base avant. Derrière le bilan est bien plus morose (9/23). Steeven Bois qui se démène énormément et distribue le jeu a néanmoins du déchet eu tir (4/9), Pierrick Naudin reste assez efficace (3/5) mais moins prolifique qu’il y a quelques années. Théo Laguillaumie se démène beaucoup mais peine à trouver de l’efficacité pour le moment (2/5).
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On est plus inquiet pour Abdoulah Mané, certes jeune joueur, mais qui depuis le début de saison est l’ombre de lui même (il avait terminé 2ème buteur de Proligue l’an dernier). Ce jeudi, il a semblé erré durant le peu de temps qu’il a passé sur le parquet. En manque total de confiance, à l’image de cette balle de contre-attaque qui lui brûle les doigts et qu’il redonne maladroitement à Jan Sobol au lieu de filer au but. Son 0/4 au shoot du soir ne va pas lui redonner confiance. pour lui le déclic n’a pas encore eu lieu et il va falloir le soutien de ses équipiers pour qu’il démontre un talent qu’on ne veut surtout pas lui nier. Interrogation aussi pour Lilian Pasquet qui a également peu passé de temps sur le terrain et qui semble totalement hésitant au moment de prendre un tir ce qui fait qu’il n’en a pris aucun !!!!
Espérons pour tous ces garçons que ce beau et mérité succès collectif leur fera du bien, qu’il pourront se libérer d’une certaine crispation et retrouver plus de confiance. Ils pourront ainsi apporter leur pierre et le DMH pourra (si la situation sanitaire le permet) aspirer à de belles choses dans ce championnat de Proligue.
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