Handball : la défense et le coeur de la JDA n’ont pas suffit face à Fleury.

Claire Vautier face à la défense de Fleury © Nicolas GOISQUE /NikoPhot
Une semaine après avoir quelque peu lâché l’affaire face à Toulon St Cyr, la JDA Dijon Handball accueillait ce mercredi soir Fleury avec l’espoir de débloquer enfin son compteur victoire. Si l’état d’esprit a été cette foi-ci impeccable c’est bien au niveau du handball notamment offensif que Dijon a montré des carences rédhibitoire à ce niveau. Au final c’est malheureusement une nouvelle défaite incontestable que subissent les filles de Christophe Mazel 19-24.
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Cela ne plane pas aux ailes
Le coach dijonnais a d’ailleurs une analyse lucide en fin de rencontre. “Pour rivaliser avec cette équipe de Fleury qui nous est supérieure, il fallait faire le match parfait, on a fait un bon match avec nos armes qui sont limitées face à cette équipe”. En effet si en défense les Dijonnaises ont réalisé un bon match avec une agressivité et une débauche d’énergie de tout instant, elles ont par contre pêché dans le domaine offensif avec un déchet aux tirs bien trop important. et pourtant à l’inverse de ce qui s’était passé face à Toulon, les partenaires de Joanna Lathoud ont su trouver des solutions, notamment aux ailes mais le pourcentage de réussite a alors été calamiteux. La pauvre Luna Marin semble en grande difficulté sur son aile droite. Présente en première période, elle n’a pris qu’un tir pour un échec, après en avoir refusé un ou deux malgré un espace largement suffisant. En seconde période, Christophe Mazel a tenté de déplacer Céline Sivertsen, en difficulté, elle, sur son poste d’arrière droite à cette aile. Ce fut un calvaire pour la Norvégienne auteur d’un 1/9 aux tirs malgré là encore quelques positions plutôt ouverte. De l’autre côté Mégane Ribeiro (1/4) n’est pas beaucoup plus en réussite (2/14 aux ailes au total, on ne peut pas gagner un match de handball avec de telles statistiques). Doit on mettre cela sur le compte d’un manque de confiance, est-ce un problème de niveau, sans doute un peu des deux….
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Recherche joker désespérément
On le voit face à des équipes mieux armées, solide en défense, le potentiel offensif de Dijon est trop faible. Le scoring repose trop sur les mêmes joueuses qui sont dès lors ciblées par les défenses adverses. Face à Fleury, seules trois joueuses dijonnaises sont à plus d’un but. Carmen Campos qui reste à une moyenne but impressionnante (7/8 hier soir) avec 5/6 aux pénaltys un exercice dont elle prend la responsabilité avec réussite. La jeune Claire Vautier reste l’arrière la plus régulière (4/6 pour elle hier soir). Laura Lasm connait plus de déchets (3/8) mais prend des responsabilités. Notons aussi que les deux pivots dijonnais Joanna Lathoud et Saskia Weisheitel ne prennent que deux malheureux tirs à elle deux pour un but au total. Bref on mesure, entre autre, l’énorme manque que constitue l’absence de Manon Gravelle, qui outre une rotation supplémentaire offrait une solution de tir longue distance qui fait clairement défaut à Dijon aujourd’hui. Dijon est on le sait depuis longtemps à la recherche d’un joker, mais comme l’avouait Christophe Mazel, c’est extrêmement compliqué, d’autant plus avec le covid (cf réaction). Avec son coeur et ses armes Dijon parvient à se maintenir à flot une mi-temps (11-11, 30′) mais quand le break se fait le filles Christophe Mazel n’arrivent pas à revenir (8 buts seulement en seconde période) et l’adversaire gère bien la fin de rencontre (19-24, 60′).
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Fleury mieux armé tout simplement
Si Dijon a été en difficulté, c’est aussi qu’en face, il y a une équipe de Fleury, solide, plus complète et qui dispose en son sein de quelques joueuses d’exception pouvant faire pencher à elle seule la balance du bon côté. On pense bien sur à une Alexandra Lacrabère, toujours aussi décisive. Pourtant bien ciblée et malgré une défense plutôt cohérente sur elle, l’internationale française réussit tout de même un 7/8 aux tirs et a encore distribué un nombre de caviars conséquent : la classe. dans un autre registre Fleury peut s’appuyer en fin de possession quand il faut prendre absolument un tir, sur le jump et la puissance de bras de l’internationale angolaise Isabel Guialo, très précieuse dans ces situations. La gardienne immense (1m90) portugaise Gabriela Moreschi a pour sa part écoeuré les tireuses dijonnaises en deuxième période avec 9 arrêts à 52% de réussite à comparer malheureusement au 23% combiné des deux gardiennes dijonnaises qui évoluait pourtant derrière une défense rappelons le très solide hier soir. Une organisatrice et meneuse de jeu de génie, une artilleuse longue distance, une gardienne qui ferme sa cage à double tour….Autant d’atout dont Dijon ne bénéficiait pas et qui font au final implacablement et logiquement la différence.
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Prendre les match qui sont à portée !!
Autant le dire tout de suite, dans sa composition actuelle, la JDA ne semble pas en mesure de pouvoir rivaliser sur 60 minutes avec des équipes bien mieux armées. On regrettera d’autant plus les défaites à Nice ou à St Amand, des équipes plus à la portée de la JDA qu’il faudra battre au retour tout comme il faudra dominer Plan de Cuques (on rappelle que le match aller prévu le 21 novembre a été reporté) ou Mérignac…. Même si bien sur il faut jouer tous les matchs à fond comme l’a fait Dijon hier soir. En attendant, on est toujours dans l’attente de la confirmation du match face à Besançon (un derby qui avait réussi aux Dijonnaises l’an dernier) entouré d’un imbroglio covid, un invité qui lui aussi ne facilite pas la tache à nos handballeuses.
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Réactions :
Claire Vautier
https://www.facebook.com/276788259197830/videos/798444274061390/
Laura Lasm
https://www.facebook.com/276788259197830/videos/665035997505937/
Christophe Mazel
https://www.facebook.com/276788259197830/videos/363313321616154/