Basket : Monaco – JDA : Honneurs et deshonneur

Contexte sanitaire oblige, la JDA se déplaçait à Monaco ce samedi soir pour le compte de la 30ème journée de championnat. Malgré une prestation encourageante, elle s’est inclinée de 8 unités (70-62). Plus que le résultat et alors même que la JDA n’a pas joué son meilleur basket pour espérer l’emporter, c’est bien le scénario et l’action du trio arbitral qui laisse un sacré goût amer.
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Un scénario terrible mais des motifs de satisfaction
La JDA ne se présentait pas uniquement à Gaston Médecin sur le parquet d’un gros budget et à l’effectif aussi pléthorique que qualitatif mais aussi toujours privée de David Holston. Une situation rendait l’obstacle très compliqué puisque qui la privant de son génial lutin et forçant Axel Julien à assurer la mène pendant quasiment toute la rencontre. Mais le coach et son staff avaient bien l’intention de jouer malgré tout le coup à fond. Les première minutes sont assez bluffantes. Axel Julien caviardise très tôt un Jacques Alingué très à l’aise dans la raquette adverse et Johnson (dont nous avions souligné sa capacité à faire un gros match) entamait son festival à 3 points. La fin du premier quart étant tout juste entachée de pertes de balles (19-15 après 10 minutes). Mais rapidement Monaco va revenir très fort dans le 2ème quart temps grâce à Knight et Gray pour virer en tête à la pause (38-29). Un match défensif peu surprenant entre meilleures défenses du championnat.
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Le retour des vestiaires est encore à l’avantage des Monégasques qui entament le dernier acte avec 8 points d’avance (56-48). C’est là que le festival arbitral, dont on avait les prémices dès la première mi-temps va démarrer, sifflant anti-sportive sur Johnson et pas moins de 4 fautes techniques dont l’une provoquera l’exclusion de Laurent Legname. Si l’espoir était revenu un temps grâce à Galliou avec un rapproché après 2 minutes de jeu dans le dernier quart (53-58), Monaco qui, il faut l’admettre, va aussi jouer un joli basket, va conclure assez tranquillement la rencontre. Si les Dijonnais seront assez brouillons et sans solution, ils n’ont jamais lâché. Alors que l’on pouvait craindre un gros écart (+15 au cœur du quatrième), Axel Julien et les siens ont tout donné pour terminer avec seulement 8 points d’écart. Pas neutre dans une saison qui se terminera peut-être sans play-offs.
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Analyse/explications du revers:
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Le discernement des arbitres:
au-delà des fautes techniques, beaucoup de coups de sifflets ont paru sinon sévères au moins peu équitables. Par exemple, l’anti-sportive sifflée contre Johnson est discutable. Mais s’il y a anti-sportive là-dessus, le néo dijonnais aurait mérité d’en bénéficier sur au moins une ou deux actions, notamment sur le coup reçu derrière la tête et où à aucun moment le monégasque joue le ballon. On a pour habitude de dire que les coups de sifflets s’équilibrent dans une rencontre. Pas sur celle-là. Les lancers-francs : Conséquence, Monaco a bénéficié de 10 lancers francs de plus que la JDA (26 à 16)! L’écart des 8 points s’y trouve en partie.
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L’adresse était dijonnaise:
malgré la défaite, Dijon a été bien plus adroit que Monaco tant à 2 points (42% de réussite contre 35%) qu’à 3 points (41,2% contre 39,1%). L’explication de la défaite se trouve juste en dessous…
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Les rebonds/pertes de balles/nombre de shoots:
Au-delà des coups de sifflets, la JDA a toutefois échoué en partir sur ses pertes de balles (17 contre 11 à Monaco). Monaco a réalisé 11 interceptions (contre 3 à Dijon). Cumulées aux 15 rebonds offensifs pris (vs 9 à Dijon), le club de la principauté, hors lancers aura eu 7 shoots de plus que les dijonnais.
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L’adaptation de la défense monégasque au jeu intérieur dijonnais:
très efficaces en début de match à l’intérieur, Monaco a eu le mérite d’adapter sa défense au fil de la rencontre. Résultat, des intérieurs en difficultés et peu dangereux. Ainsi, Alingué, bien que pénalisé par les fautes, met 6 points dans le premier quart, 2 dans le suivant puis plus rien.Le match référence d’un Jaron Johnson trop seul: Avec 19 points, près de 63% aux tirs et 20 d’évaluation, il a signé sa meilleure perf avec Dijon en championnat. Malheureusement, c’est le seul Dijonnais au-delà des 10 points contre 4 joueurs à Monaco. Galliou très propre: certes ses prises d’initiatives sont encore limitées (3 tirs seulement), mais il a rentré toutes ses tentatives et a dégagé bien plus de sérénité. Dans un moment compliqué c’est d’ailleurs lui qui redonne espoir à la JDA avec 5 points en 20 secondes.
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La mène:
Axel Julien ne peut pas tout assumer, encore moins face à une équipe comme Monaco. S’il ne sera pas satisfait de son rendement à 3 points (tous ses tirs ratés), il aura distribué le jeu du mieux possible et réalisé quelques actions de grandes classes. Sans Holston, il a cumulé pas moins de 37 minutes et dû laisser les clés à Simon dont on a pu voir ses grosses limites sur le poste 1. Contrairement à l’an-passé où Sulaimon pouvait plus que dépanner à la mène, quand l’un des meneurs titulaires est absent cette saison c’est une vraie problématique
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Oui beaucoup de frustrations à l’issue de la rencontre. Car quelque soit l’épilogue d’un match, nous aimons toujours à ce qu’il se déroule dans des conditions les plus justes possibles. Au-delà du cas dijonnais, c’est bien alors le jeu, le basket qui s’en trouvent bafoués. Mais dans ce contexte, la JDA a au contraire fait parler ses valeurs. Si elle a probablement montré trop de limites pour l’emporter quelques soit les coups de sifflets, elle a joué à fond, avec le cœur, faisant honneur au club et à ses supporteurs. En échouant de peu, la Jeanne a aussi montré que bien que diminuée elle pouvait rivaliser avec l’une des meilleures équipes du championnat. C’est bien cela qu’il faut retenir de la soirée avant un nouveau déplacement mercredi, en BCL cette fois.
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