9 juin 2023

Basket : JDA-Bourg : Hans up!

Hans Vanwijn © NIcolas GOISQUE/NikoPhot

Alors que la JL Bourg, en très grande forme, se rendait à Dijon avec la ferme intention de braquer le Palais, elle s’est très vite fait rattraper par la patrouille dijonnaise dont le Shérif aura été Hans Vanwijn, intenable des deux côtés du terrain. Au terme d’un excellent match, la JDA Dijon Basket a marqué les esprits ce samedi soir.

Une rencontre référence qui permet au groupe de Legname de se situer un peu plus dans un championnat aussi chahuté que serré. Une rencontre au cours de laquelle la JDA aura globalement toujours flirté entre 15 et 20 points d’avance. Une victoire qui s’est très vite dessinée (22 points d’écarts à la fin du 3ème quart temps) et dont le “petit” écart de 9 points à l’arrivée ne s’explique que par un relâchement assez classique dans les 10 dernières minutes.

Analyse/Explications du succès dijonnais:

  • Un secteur intérieur fermé à double tour: Nous avions souligné l’importance en avant match de fermer la raquette. La JDA a été exemplaire. Omic aura été peu trouvé et terminera à seulement 6 points. A plusieurs reprises, Peacock ou Allen par exemple ont refusé de se frotter aux intérieurs dijonnais se contentant de shoots compliqués à mi-distance. Les Bressans de fait, ont été contraints de tenter leur chance à 3 points. Résultat, Bourg a pris 27 shoots à 3 points soit 7 de plus que sa moyenne avant ce match. Sans grand succès…
  • Bourg mis en échec à 3 points: S’il fallait fermer la raquette, nous avions indiqué l’importance de ne pas laisser de shoots faciles à 3 points alors que la JL était la meilleure de la ligue dans ce domaine. Là encore, exécution parfaite de la Jeanne, laissant aux bressans une majorité de shoots compliqués ou forcés. Résultat, Bourg termine avec 33,3% de réussite à 3 points soit 11 points de moins que sa moyenne avant cette rencontre.
  • La réussite dijonnaise, notamment à 3 points: Nous savions que la défense de Bourg pouvait laisser des shoots ouverts à 3 points. Encore fallait-il les convertir. La Jeanne va terminer avec 43% de réussite…et était même à plus de 52% après 30 minutes de jeu! Et que dire des 65% à 2 points…Une réussite à mettre aussi sur le compte de Laurent Legname et son staff qui ont toujours su s’adapter notamment aux changements de défense (zone/individuelle) de Bourg.
  • Une victoire du collectif: A travers ce succès, on a aussi retrouvé cette Jeanne où chaque joueur va apporter sa pierre à l’édifice. Le plus bel exemple est peut-être ce qui ne se voit pas dans les stats, comme toutes ces prises à deux et ces sorties sur le porteur du ballon. Tous les joueurs ont scoré et le ballon a magnifiquement circulé avec 23 passes décisives. Dont 8 pour le seul Axel Julien qui, avec ses 12 points, a frôlé le double-double. Autre exemple: si Jacques Alingué ne sort pas son meilleur match, il s’est arraché et a apporté sa pierre à l’édifice notamment sur un énorme dunk à un moment où l’équipe avait besoin de refaire un écart.
  • Hans au top: Oui, cette victoire est bien collective. Mais comment ne pas évoquer le match du belge de la JDA. A lui seul il a symbolisé la domination de la Jeanne: présent en défense, aux rebonds, à 2 points, à 3 points…c’est comme s’il avait décidé de noircir toute la feuille de stats. A son envie et sa combativité, il a allié la lucidité et responsabilité. Avec notamment 3 paniers à 3 points de suite dans le 3ème quart temps, il a entériné la victoire de la JDA. Sa capacité à se projeter au cercle était également très intéressante. S’il poursuit ainsi, il peut définitivement être une pièce maîtresse de ce groupe.
  • Le temps de jeu de Charles Galliou: C’est peut être la seule interrogation de la soirée. Certes sa prise de responsabilité reste limitée mais Galliou a mis un joli 3 points (au buzzer (sa seule tentative de la soirée) et s’est montré appliqué (le +/- est d’ailleurs positif)…sur les seules 6 minutes disputées par l’ancien de l’ASVEL. Galliou n’a d’ailleurs pas mis un pied sur le parquet en 2ème mi-temps! S’il s’agit d’un choix du coach et non d’un pépin physique, ce faible temps de jeu pose question dans une rencontre aussi dominée.

La JDA a clairement marqué les esprits ce samedi soir. Au-delà du succès, la manière et l’état d’esprit dégagés sont à souligner. Avec un enchainement de rencontres plus régulier depuis 3 semaines, on sent que ce collectif prend forme, permettant aux individualités de s’exprimer. En confirmant après la trêve et en espérant que la saison puisse aller au bout, la bande d’Axel Julien peut encore rêver et faire rêver ses supporters…bien au-delà de Noël.

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