Handball : Proligue : vainqueur en coupe, de Strasbourg, le DMH effectue un périlleux déplacement à Nice

Ulrich Chaduteaud au milieu de ses joueurs © Nicolas GOISQUE/NikoPhot
Deux rencontre étaient au programme pour le Dijon Métropole Handball cette semaine, avec la réception de Strasbourg ce mardi pour le compte du premier tour de la Coupe de France, une rencontre remportée 34-26 par les Bourguignons, et un long déplacement ce vendredi soir à Nice (3ème journée de Proligue) qui s’annonce plus périlleux
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Repasser en mode Proligue avec l’intensité nécessaire
Mardi soir face à une équipe strasbourgeoise particulièrement amoindrie, qui ne s’était déplacée qu’avec 10 joueurs, les hommes d’Ulrich Chaduteaud n’ont pas eu à forcer leur talent pour s’imposer. C’est bien là le problème, car on n’a pas retrouvé la rigueur et le sérieux observés en proligue depuis le début de saison. Si la victoire reste nette au niveau du score, elle n’a pas totalement convaincu le coach dijonnais ni même les joueurs d’ailleurs (cf la réaction de Marc Poletti). Ce qui est certain c’est qu’il faudra ce soir face au Cavigal Nice montrer tout autre chose, notamment dans l’intensité défensive (26 buts encaissés face à des Strasbourgeois qui avaient pour tant lâché l’affaire dès le début de la seconde période) dans le combat ou dans le rythme. On va dire comme le pivot dijonnais que la tête était déjà tournée vers la côte d’Azur. Il faudra en tous les cas retouver à tout prix, l’état d’esprit qui a fait la force du DMH face à Sarrebourg et Valence
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Un Nice ambitieux à l’accent espagnol
Nice est un club qui avance année après année, et qui a encore connu de nombreux mouvements à l’intersaison pour se donner les moyens de ses ambitions, qui sont de plus en plus élevées avec le but avouer de rejoindre à moyen terme l’élite. Les Niçois qui se verraient bien en play-offs dès cette saison et qui seront à n’en pas douter un premier vrai test sur la route de la “bande à naudin”. 9 départs en tous les cas et 7 arrivées dans le collectif niçois. Il faut également rajouter l’arrivée de Didier Dinard au poste de manager général. L’ex sélectionneur des bleus qui a entraîné dans son sillage, le retour comme coach de l’espagnol Edu Fernandez avec lequel il avait joué à l’Athlético de Madrid, et qui était déjà passé à la tête du club de 2016 à 2019. Côté joueurs du solide aussi dans les arrivants avec notamment un jeune géant arrière gauche danois de 23 ans (2m16 et 120kgs quand même) ou l’expérimenté demi centre espagnol Juan Castro Alvarez (30 ans), véritable maître à jouer, qui devrait être un parfait relais de son coach dans le jeu “à l’espagnole” qui caractérise la formation azuréenne. Le recrutement est d’ailleurs très international puisqu’on trouve également deux demi centres italiens, Giacomo Savini et l’ex istréen Pablo Marrochi, un ailier droit brésilien Fabio Chiuffa ou un pivot serbe Ivan Popovic. L’ex ailier droit cherbourgeois Robin Dupont-Marion est le seul frenchie du lot ! La mayonnaise semble avoir rapidement prise car, contrairement à Dijon, Nice a commencé son exercice avec deux gros morceaux s’imposant (29-26) sur Cherbourg et s’inclinant avec les honneurs à Ivry (31-28). Il y a du lourd et du grand dans cette équipe et le DMH aura fort à faire pour manoeuvrer face au mur rouge et noir. Attention à la relation entre le demi centre Castro Alvarez et le pivot, capitaine de cette équipe Axel oppesdisano, un axe régulièrement très fort dans la culture espagnole. Les deux hommes ont chacun inscrit 10 buts en deux matchs au sein d’une formation qui tourne à 67% d’efficacité sur ces deux premières sorties, voilà le DMH prévenu.
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On a souligné avec plaisir la bonne entame de saison des Dijonnais. Le révélateur niçois devrait permettre d’en savoir un peu plus sur les capacités du groupe cher au président Desserey à pouvoir jouer les premiers rôles. Espérons en tous les cas une autre issue que lors du dernier déplacement à la salle pasteur de Nice en mars dernier (30-21 pour les locaux)